Hildegarde est née aux environs de 1098. Dès sa naissance, ses parents la destinent à la vie religieuse selon la règle bénédictine. Elle fait sa profession religieuse en présence de l’évêque saint Othon de Bamberg dans le monastère bénédictin de Disibodenberg. En 1136, elle est élue prieure de la communauté à 38 ans. Entre 1147 et 1150, elle fonde un nouveau monastère à Rupertsberg près de Bingen où elle va vivre et mourir, le 17 septembre 1179, à l’âge de 81 ans. 

Dès son enfance, Hildegarde est favorisée de grâces mystiques. Elle dicte ses visions à son conseiller spirituel, le moine Volmar. Elle est encouragée par saint Bernard de Clairvaux et le pape Eugène III. Hildegarde s’est toujours soumise au magistère de l’Église qu’elle a défendue, y compris contre l’empereur Frédéric Barberousse. 

À l’âge de 70 ans, Hildegarde commence un ministère de prédication dans les communautés monastiques et auprès du clergé dont elle dénonce les erreurs. Elle circule jusqu’à Cologne, Trèves, Metz, Bamberg, Wurtzbourg… 

Sainte Hildegarde est un esprit universel : elle est poétesse, compose de la musique, invente un alphabet secret… Mais ce qui la rend la plus célèbre et d’une certaine manière la plus moderne, ce sont ses livres sur la nature, les plantes, les animaux, les minéraux, ses conseils pour une alimentation saine et pour soigner diverses maladies. Elle aborde beaucoup de sujets différents qu’elle traite avec l’intelligence de son temps, mais aussi avec des traits de génie. Elle pense de manière très moderne que l’alimentation permet de lutter contre l’apparition de certaines maladies. 

En 2012, Benoît XVI a fait de sainte Hildegarde un docteur de l’Église. Elle est la quatrième femme à recevoir ce titre.