Le nom de baptême de Rafqa (Rebecca en arabe) est Boutrossieh, c’est-à-dire Pierrette en arabe. Elle est née le 29 Juin 1832 à Himlaya près de Bikfaya au Liban. Rafqa n’a pas encore 7 ans quand sa maman meurt. En 1843, son père l’envoie chez un ami libanais de Damas où sa fille travaille pendant 4 ans. De retour au Liban, on cherche à la marier mais elle se réfugie au couvent Notre-Dame de la Délivrance à Bikfaya, occupé par les Servantes de Marie. Elle y reçoit l’habit religieux le 19 mars 1861, et fait sa profession temporaire un an plus tard. Elle est envoyée dans différents couvents, dont celui de Maad où elle est enseignante. 

Vers 1871, une grave crise secoue la congrégation des Servantes de Marie, tellement grave que la congrégation est supprimée. Sur une inspiration divine, Rafqa entre dans l’Ordre Libanais Maronite au monastère de Mar Sémaan al-Qarn à Aito dans le Nord du Liban où elle va passer 26 ans. C’est là qu’elle prend le nom de Rafqa. 

En octobre 1895, elle demande à Dieu de lui permettre de participer à la passion de Jésus, son bien-aimé. Le soir même, elle ressent un terrible mal à la tête. À partir de ce moment, Rafqa vit une vie de grande souffrance. Elle devient aveugle puis paralysée. Elle est atteinte d’une tuberculose osseuse. Elle reste allongée sur son lit, couchée sur le côté gauche. Elle passe ainsi le 7 dernières années de sa vie. 

Le 23 mars 1914, Rafqa reçoit la communion pour la dernière fois. Elle rend ensuite son esprit à Dieu. Elle meurt, âgée de 82 ans.