Mária Magdolna Bódi que tout le monde appelle Magdi est née le 8 août 1921 à Szigliget. Ses parents sont pauvres. Son père a été prisonnier de guerre. À 17 ans, Magdi sent l’appel à la vie religieuse, mais, malheureusement, sa vocation ne se réalisera pas. 

À 18 ans, Magdi est ouvrière dans une manufacture pyrotechnique appelée Nitrokémia. Elle est très appréciée dans son travail. Le 26 octobre 1941, en la fête du Christ roi, elle fait le vœu solennel de virginité. Elle s’engage aussi dans la JOC féminine, la Jeunesse ouvrière catholique. 

En 1943, en plus de son travail, elle suit des cours pour devenir infirmière. Elle désire soigner les nombreux blessés de guerre. Elle réussit son diplôme, mais n’est jamais appelée à servir. Elle apprend finalement que son usine Nitrokémia s’est opposée à la libérer car elle fait partie de leurs meilleures ouvrières. 

La guerre se rapproche et le bruit court que les soldats soviétiques abusent des femmes en territoire conquis. Magdi fait le vœu de préserver sa virginité même au prix de sa vie. 

Le 23 mars 1945. Magdi, sa mère et un groupe de femmes ont passé la nuit dans un abri anti-aérien, un bunker. L’après-midi du même jour, un soldat entraîne Magdi dans un coin obscur de ce bunker. Son intention est claire. Il va la violer. Magdi refuse, elle se débat, elle s’enfuit et le soldat tire 6 balles dans sa direction. L’une d’entre elles l’atteint en plein cœur. Elle meurt le chapelet à la main en disant : « Ô Seigneur, mon roi, prends-moi près de toi ! »