Le premier dimanche après le 1er janvier, nous fêtons l’Épiphanie et le texte du jour nous parle de l’adoration des mages, mais la date que tout le monde retient est celle du 6 janvier où on mange la célèbre galette des rois. 

Le seul qui nous parle de cet épisode de la vie de Jésus dans les Évangiles est saint Matthieu. Il ne dit pas combien de mages se sont déplacés et encore moins quel est leur nom. Il ne dit rien non plus sur le fait qu’ils auraient été rois. 

Nos mages suivent un raisonnement logique. Ils voient une étoile qu’ils interprètent comme l’annonce de la naissance d’un roi. Ils vont donc à la cour royale pour s’informer de la naissance. On leur indique Bethléem de Judée comme l’a prophétisé Michée. Mais personne ne les accompagne. Tout le monde se contente d’envoyer les mages en reconnaissance et de leur demander un rapport de visite à leur retour. 

Nos mages suivent donc l’étoile qui s’arrête « au-dessus de l’endroit où était l’enfant ». Ils entrent dans la maison et offrent les présents qu’ils ont préparés : l’or, l’encens et la myrrhe. 

Aucun autre détail. L’Évangile ajoute une seule chose : les mages font un songe qui les invite à prendre un autre chemin pour le retour, en clair à ne pas passer par Jérusalem où Hérode attend les renseignements pour procéder à l’élimination du bébé qu’il perçoit comme un concurrent à son pouvoir. C’est quand même étonnant : Hérode pour asseoir son pouvoir est prêt à tuer le Messie que tout Israël attend ! 

La fête de l’Épiphanie nous introduit immédiatement dans la dimension universelle du mystère de l’incarnation : le Fils de Dieu s’est fait homme non seulement pour le salut d’Israël mais pour celui de tous les hommes. C’est le message que nous manifeste la venue des mages que nous célébrons en ce jour.