La Corée est un exemple unique dans l’histoire de l’Église : c’est un pays qui a été évangélisé par des laïcs autochtones à partir de 1770. 

Lorsque André Kim Taegon naît en 1821 à Dangjin dans une famille noble, la présence des chrétiens est cachée et un seul prêtre a pu les visiter. Les parents de Kim Taegon sont des chrétiens convertis. Son père, Ignace Kim Che-jun, a été et il a été canonisé en 1984, en même temps que son fils. 

Kim Taegon est baptisé à 15 ans et reçoit le nom d’André. Il décide de devenir prêtre et entre au séminaire à Macao. Après 9 années d’études, il est ordonné prêtre en 1845 par Mgr Jean Joseph Ferréol. C’est le premier prêtre coréen. Il décide de rentrer dans son pays malgré les dangers. Sa mission porte beaucoup de fruits mais il est découvert accidentellement en 1846 alors qu’il monte sur un bateau chinois. Cela se passe en 1846, soit seulement un an après son ordination sacerdotale. Il est déféré devant le mandarin et condamné à mort. Il est décapité le 16 septembre 1846 à l’âge de 25 ans. Il est considéré comme le chef de groupe des 103 martyrs de Corée parmi lesquels se trouvent aussi son père martyrisé en 1839, saint Ignace Kim. Ils ont été canonisés par saint Jean-Paul II le 6 mai 1984.