Jean Chrysostome – Jean Bouche d’or – est né à Antioche vers 349. Il fait des études de rhétorique puis est formé à l’étude de l’Écriture sainte. À la mort de sa mère en 372, il se retire dans le désert. Il revient à Antioche en 378 où il est ordonné prêtre en 386. À partir de ce moment, il se consacre au ministère de la parole qui lui vaudra son nom de Chrysostome. 

Sa notoriété grandit et il est ordonné évêque de Constantinople le 15 décembre 397. 

Jean, à peine installé, s’attaque aux désordres qu’il voit autour de lui : il dénonce les problèmes dans toutes les classes de la société, y compris chez les prêtres et même à la cour impériale. Très vite, le peuple l’aime, l’admire et se presse pour l’écouter. 

En 401, Théophile d’Alexandrie expulse des moines qu’il accuse d’être origénistes. Ceux-ci viennent se réfugier à Constantinople et portent l’affaire devant la cour impériale. Théophile doit venir se justifier. Au lieu de cela, il contrattaque et réunit un synode de 35 évêques qui lui sont favorables pour juger Jean Chrysostome. La condamnation tombe : Jean est condamné car il serait violent, injuste, voleur, sacrilège, origéniste, impie. Accusations grotesques ! Mais Jean doit partir pour l’exil. 

À cette nouvelle, le peuple de Constantinople prend la défense de son évêque et Jean est réintégré. Mais il continue avec son franc parler, y compris contre l’impératrice. Il est finalement condamné à l’exil en 404 et meurt à Comane le 14 septembre 407. 

Saint Jean Chrysostome, homme d’ascèse et de prière, est à l’origine de la liturgie qui porte son nom et est célébrée dans toute l’orthodoxie. C’est lui qui inventé l’expression « le sacrement du frère » pour expliciter le fait qu’on rencontre Jésus lui-même dans le pauvre.