Le 22 janvier, nous nous souvenons de deux autres saints dont le culte a été associé peut-être parce qu’ils sont morts en ce jour, mais à 324 années de distance : saint Vincent de Saragosse, diacre, et saint Anastase le Perse, tous les deux martyrs. 

Saint Vincent de Saragosse est né dans la deuxième moitié du IIIe siècle à Huesca en Espagne actuelle, alors dans l’empire romain. Il devient diacre de l’évêque Valens de Saragosse. Sous le règne de Dioclétien, pendant une de ses terribles vagues de persécution, Dacien, le gouverneur de la province d’Espagne, entend parler du diacre Vincent et le fait arrêter au nom de l’empereur. Vincent comparaît devant lui et il refuse d’abjurer. Il subit alors de terribles tourments et expire en prison des suites de ses blessures le 22 janvier 304 à l’âge de 22 ans. 

Saint Anastase le Perse est né au VIe siècle dans une famille païenne. Il devient soldat dans l’armée du roi Khosro II. En 614, il participe au sac de Jérusalem avec les armées perses, et c’est là qu’il entre pour la première fois en contact avec des chrétiens. De retour en Perse, il décide de quitter l’armée pour se retirer chez un orfèvre chrétien de Syrie qui le catéchise. Il se rend ensuite à Jérusalem où il demande le baptême. 

Envoyé à Césarée où se trouve une garnison perse, frère Anastase s’adresse en priorité aux soldats pour qu’ils abandonnent leurs croyances magiques et se convertissent à la vraie foi. Mais ceux-ci résistent, et même, le condamnent à travailler dans une carrière pour construire la forteresse de la ville. Finalement, Anastase est déporté vers la Perse avec un groupe de chrétiens de Césarée. Chemin faisant, il subit de terribles sévices et meurt étranglé puis décapité à Bethsaloé en Perse le 22 janvier 628 en compagnie de soixante-douze autres compagnons.