Maria Antonia de Paz y Figueroa est née en 1730 à Santiago del Estero, en Argentine. À 15 ans, elle décide de se consacrer à Dieu. Au lieu de prendre l’habit religieux, elle fait des vœux privés, revêt une tunique noire, reste laïque et se met au service avec d’autres femmes qu’on appelle des Béates. 

En 1767, le roi Charles III d’Espagne décide d’expulser tous les jésuites d’Amérique. Maria Antonia réagit. Elle ne veut pas que se perde la perle de la spiritualité de saint Ignace : ses fameux Exercices Spirituels. Elle commence donc à organiser des retraites ignaciennes basées sur les exercices. C’est à partir de ce moment que les gens l’appellent Mama Antula, ce qui signifie Mamma Antonia en quechua. 

Mama Antula sillonne le pays pieds nus pour y organiser ces retraites. Finalement elle se rend à Buenos Aires. Elle y organise sa première retraite en 1780. Plus tard elle se rend aussi en Uruguay. Elle meurt à Buenos Aires le 7 mars 1799, à 69 ans. On estime qu’au moment de sa mort, entre 70.000 et 80.000 personnes ont participé à une de ses retraites, soit quasiment un quart de la population de l’Argentine de l’époque.