En ces jours-là,
tous les notables de Sichem et ceux de la maison du Terre-Plein
se réunirent et vinrent proclamer roi Abimélek,
près du chêne de la Pierre-Dressée qui est à Sichem.
On l’annonça à Yotam.
Celui-ci vint se poster sur le sommet du mont Garizim
et il cria de toutes ses forces :
« Écoutez-moi, notables de Sichem,
et Dieu vous écoutera !
Un jour, les arbres se mirent en campagne
pour se donner un roi et le consacrer par l’onction.
Ils dirent à l’olivier :
“Sois notre roi !”
L’olivier leur répondit :
“Faudra-t-il que je renonce à mon huile,
qui sert à honorer Dieu et les hommes,
pour aller me balancer au-dessus des autres arbres ?”
Alors les arbres dirent au figuier :
“Viens, toi, sois notre roi !”
Le figuier leur répondit :
“Faudra-t-il que je renonce
à la douceur et à la saveur de mes fruits,
pour aller me balancer au-dessus des autres arbres ?”
Les arbres dirent alors à la vigne :
“Viens, toi, sois notre roi !”
La vigne leur répondit :
“Faudra-t-il que je renonce à mon vin,
qui réjouit Dieu et les hommes,
pour aller me balancer au-dessus des autres arbres ?”
Alors tous les arbres dirent au buisson d’épines :
“Viens, toi, sois notre roi !”
Et le buisson d’épines répondit aux arbres :
“Si c’est de bonne foi
que vous me consacrez par l’onction
pour être votre roi,
venez vous abriter sous mon ombre ;
sinon, qu’un feu sorte du buisson d’épines
et dévore jusqu’aux cèdres du Liban !” »
Seigneur, le roi se réjouit de ta force ;
quelle allégresse lui donne ta victoire !
Tu as répondu au désir de son cœur,
tu n’as pas rejeté le souhait de ses lèvres.
Tu lui destines bénédictions et bienfaits,
tu mets sur sa tête une couronne d’or.
La vie qu’il t’a demandée, tu la lui donnes,
de longs jours, des années sans fin.
Par ta victoire, grandit son éclat :
tu le revêts de splendeur et de gloire.
Tu mets en lui ta bénédiction pour toujours :
ta présence l’emplit de joie !
En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples cette parabole :
« Le royaume des Cieux est comparable
au maître d’un domaine qui sortit dès le matin
afin d’embaucher des ouvriers pour sa vigne.
Il se mit d’accord avec eux
sur le salaire de la journée : un denier,
c’est-à-dire une pièce d’argent,
et il les envoya à sa vigne.
Sorti vers neuf heures,
il en vit d’autres qui étaient là, sur la place, sans rien faire.
Et à ceux-là, il dit :
“Allez à ma vigne, vous aussi,
et je vous donnerai ce qui est juste.”
Ils y allèrent.
Il sortit de nouveau vers midi, puis vers trois heures,
et fit de même.
Vers cinq heures, il sortit encore,
en trouva d’autres qui étaient là et leur dit :
“Pourquoi êtes-vous restés là,
toute la journée, sans rien faire ?”
Ils lui répondirent :
“Parce que personne ne nous a embauchés.”
Il leur dit :
“Allez à ma vigne, vous aussi.”
Le soir venu,
le maître de la vigne dit à son intendant :
“Appelle les ouvriers et distribue le salaire,
en commençant par les derniers
pour finir par les premiers.”
Ceux qui avaient commencé à cinq heures s’avancèrent
et reçurent chacun une pièce d’un denier.
Quand vint le tour des premiers,
ils pensaient recevoir davantage,
mais ils reçurent, eux aussi, chacun une pièce d’un denier.
En la recevant,
ils récriminaient contre le maître du domaine :
“Ceux-là, les derniers venus, n’ont fait qu’une heure,
et tu les traites à l’égal de nous,
qui avons enduré le poids du jour et de la chaleur !”
Mais le maître répondit à l’un d’entre eux :
“Mon ami, je ne suis pas injuste envers toi.
N’as-tu pas été d’accord avec moi pour un denier ?
Prends ce qui te revient, et va-t’en.
Je veux donner au dernier venu autant qu’à toi :
n’ai-je pas le droit de faire ce que je veux de mes biens ?
Ou alors ton regard est-il mauvais
parce que moi, je suis bon ?”
C’est ainsi que les derniers seront premiers,
et les premiers seront derniers. »
Cette parabole de Jésus est l’une des plus difficiles à entendre. Si nous nous mettons à la place de ces ouvriers de la première heure, il nous est certainement difficile d’accepter que notre salaire ne soit pas plus élevé que ceux qui ont fait beaucoup moins d’efforts que nous, voire même qui ont fait preuve d’une certaine paresse. L’enjeu de la parabole n’est certainement pas de dire que Dieu ferait preuve d’une forme de jugement arbitraire où qu’il ne s’intéresserait pas à ce que nous faisons. Le but de cette parabole est probablement de venir nous faire réfléchir, avec une grande exigence, sur la place que nous accordons à nos mérites. Si nous continuons à croire que ce que nous faisons ou ce que nous disons, tous les efforts auxquels nous consentons entraînent un quelconque mérite auprès de Dieu, nous nous trompons. Dieu nous donne, il nous donne tout gratuitement et par amour. Est-ce que par conséquent nos efforts ne servent à rien ? Certainement pas. Ils sont notre réponse d’amour à la miséricorde dont nous avons bénéficié. Entrons davantage aujourd’hui dans la gratitude vis-à-vis des dons de Dieu et réjouissons-nous de tous ces dons chez nos frères, surtout ceux que nous serions tentés de considérer comme moins méritants.
R. Ô Seigneur, qu’il est grand ton nom,
Je chante ta louange
Ô Seigneur, qu’il est grand ton nom
Par toute la terre.
1. Jusqu’aux cieux ta splendeur est chantée
Par la bouche des petits
Sur ce rempart où l’ennemi se brise,
Ils célèbrent ta victoire.
2. Quand je vois l’ouvrage de tes doigts,
Tout ce que ta main fixa,
Qui donc est l’homme, que tu t’en souviennes ?
Qui est-il pour que tu l’aimes ?
3. Tu l’as fait un peu moindre qu’un dieu,
Couronné de ta splendeur.
Devant ses pieds tu as mis toute chose
Pour qu’il règne sur la terre !
4. Gloire à toi, ô Père plein d’amour,
Tu as fait de nous des fils,
Par Jésus-Christ tu as sauvé le monde,
Ton Esprit emplit la terre.
Paroles et musique : Communauté de l’Emmanuel (B. Carraud)
© 2016, Éditions de lEmmanuel, 89 boulevard Blanqui, 75013 Paris
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