En ces jours-là,
pendant le siège de Jérusalem,
les princes qui tenaient Jérémie en prison
dirent au roi Sédécias :
« Que cet homme soit mis à mort :
en parlant comme il le fait,
il démoralise tout ce qui reste de combattant dans la ville,
et toute la population.
Ce n’est pas le bonheur du peuple qu’il cherche,
mais son malheur. »
Le roi Sédécias répondit :
« Il est entre vos mains,
et le roi ne peut rien contre vous ! »
Alors ils se saisirent de Jérémie
et le jetèrent dans la citerne de Melkias, fils du roi,
dans la cour de garde.
On le descendit avec des cordes.
Dans cette citerne il n’y avait pas d’eau, mais de la boue,
et Jérémie enfonça dans la boue.
Ébed-Mélek sortit de la maison du roi
et vint lui dire :
« Monseigneur le roi,
ce que ces gens-là ont fait au prophète Jérémie,
c’est mal !
Ils l’ont jeté dans la citerne,
il va y mourir de faim
car on n’a plus de pain dans la ville ! »
Alors le roi donna cet ordre à Ébed-Mélek l’Éthiopien :
« Prends trente hommes avec toi,
et fais remonter de la citerne le prophète Jérémie
avant qu’il ne meure. »
D’un grand espoir,
j’espérais le Seigneur :
il s’est penché vers moi
pour entendre mon cri.
Il m’a tiré de l’horreur du gouffre,
de la vase et de la boue ;
il m’a fait reprendre pied sur le roc,
il a raffermi mes pas.
Dans ma bouche il a mis un chant nouveau,
une louange à notre Dieu.
Beaucoup d’hommes verront, ils craindront,
ils auront foi dans le Seigneur.
Je suis pauvre et malheureux,
mais le Seigneur pense à moi.
Tu es mon secours, mon libérateur :
mon Dieu, ne tarde pas !
Frères,
nous qui sommes entourés d’une immense nuée de témoins,
et débarrassés de tout ce qui nous alourdit
– en particulier du péché qui nous entrave si bien –,
courons avec endurance
l’épreuve qui nous est proposée,
les yeux fixés sur Jésus,
qui est à l’origine et au terme de la foi.
Renonçant à la joie qui lui était proposée,
il a enduré la croix en méprisant la honte de ce supplice,
et il siège à la droite du trône de Dieu.
Méditez l’exemple
de celui qui a enduré de la part des pécheurs une telle hostilité,
et vous ne serez pas accablés par le découragement.
Vous n’avez pas encore résisté jusqu’au sang
dans votre lutte contre le péché.
En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Je suis venu apporter un feu sur la terre,
et comme je voudrais qu’il soit déjà allumé !
Je dois recevoir un baptême,
et quelle angoisse est la mienne jusqu’à ce qu’il soit accompli !
Pensez-vous que je sois venu
mettre la paix sur la terre ?
Non, je vous le dis,
mais bien plutôt la division.
Car désormais cinq personnes de la même famille seront divisées :
trois contre deux et deux contre trois ;
ils se diviseront :
le père contre le fils
et le fils contre le père,
la mère contre la fille
et la fille contre la mère,
la belle-mère contre la belle-fille
et la belle-fille contre la belle-mère. »
L’évangile d’aujourd’hui nous laisse entrevoir le caractère humain de Jésus. C’est un homme enflammé et passionné : « Je suis venu apporter un feu sur la terre, et comme je voudrais qu’il soit déjà allumé ». Jésus est un homme qui cultive une grande intériorité dans la prière, qui manifeste une vraie douceur et écoute ses contemporains avec une grande compassion. Mais ça n’exclue en rien un tempérament passionné : Jésus est enflammé du désir de voir son peuple se convertir et accueillir son salut. Jésus n’est pas l’homme des compromis douteux ou des silences coupables. Par une fidélité ferme et paisible à la volonté de son Père, il vient porter ce feu qui purifie et révèle ce qu’il y a de meilleur dans l’homme, dans un chemin qui peut être par moment douloureux. Le feu est communicatif : Jésus est enflammé de ce désir de miséricorde pour le monde et il nous invite à accueillir ce feu et à en brûler nous-mêmes.
R. Tu es grand, Seigneur, ô Roi des nations !
Ô Christ ressuscité, sans fin nous te louons,
À toi l’honneur et la majesté !
Ô Christ ressuscité, sans fin nous te louons,
Nous proclamons ta fidélité !
1. Premier-né d’entre les morts,
Le souverain et Roi des nations,
Ton sang versé, Agneau immolé
Nous a lavés de tous nos péchés.
2. Digne es-tu, Jésus Sauveur,
De recevoir le Livre de Vie.
Tu es venu pour nous racheter,
Petits et grands de toutes nations.
3. Tu as fait de nous des rois,
Pour notre Dieu un peuple de saints.
Que soit béni le Dieu de bonté,
Gloire à l’Agneau portant nos péchés.
4. Plus de mort et plus de nuit,
L’Agneau lui-même est notre clarté,
Et de son cœur la vie a jailli,
Source limpide et fleuve de vie.
5. Viens, Seigneur, ne tarde plus,
Viens consoler ton peuple assoiffé.
Nous attendons le monde nouveau,
Dieu avec nous pour l’éternité.
Paroles et musique : Communauté de l’Emmanuel (M. Deboeuf)
© 2007, Éditions de lEmmanuel, 89 boulevard Blanqui, 75013 Paris
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