Les impies ne sont pas dans la vérité
lorsqu’ils raisonnent ainsi en eux-mêmes :
« Attirons le juste dans un piège, car il nous contrarie,
il s’oppose à nos entreprises,
il nous reproche de désobéir à la loi de Dieu,
et nous accuse d’infidélités à notre éducation.
Il prétend posséder la connaissance de Dieu,
et se nomme lui-même enfant du Seigneur.
Il est un démenti pour nos idées,
sa seule présence nous pèse ;
car il mène une vie en dehors du commun,
sa conduite est étrange.
Il nous tient pour des gens douteux,
se détourne de nos chemins comme de la boue.
Il proclame heureux le sort final des justes
et se vante d’avoir Dieu pour père.
Voyons si ses paroles sont vraies,
regardons comment il en sortira.
Si le juste est fils de Dieu,
Dieu l’assistera, et l’arrachera aux mains de ses adversaires.
Soumettons-le à des outrages et à des tourments ;
nous saurons ce que vaut sa douceur,
nous éprouverons sa patience.
Condamnons-le à une mort infâme,
puisque, dit-il, quelqu’un interviendra pour lui. »
C’est ainsi que raisonnent ces gens-là, mais ils s’égarent ;
leur méchanceté les a rendus aveugles.
Ils ne connaissent pas les secrets de Dieu,
ils n’espèrent pas que la sainteté puisse être récompensée,
ils n’estiment pas qu’une âme irréprochable puisse être glorifiée.
Le Seigneur affronte les méchants
pour effacer de la terre leur mémoire.
Le Seigneur entend ceux qui l’appellent :
de toutes leurs angoisses, il les délivre.
Il est proche du cœur brisé,
il sauve l’esprit abattu.
Malheur sur malheur pour le juste,
mais le Seigneur chaque fois le délivre.
Il veille sur chacun de ses os :
pas un ne sera brisé.
Le Seigneur rachètera ses serviteurs :
pas de châtiment pour qui trouve en lui son refuge
En ce temps-là,
Jésus parcourait la Galilée :
il ne voulait pas parcourir la Judée
car les Juifs cherchaient à le tuer.
La fête juive des Tentes était proche.
Lorsque ses frères furent montés à Jérusalem
pour la fête,
il y monta lui aussi,
non pas ostensiblement, mais en secret.
On était déjà au milieu de la semaine de la fête
quand Jésus monta au Temple ; et là il enseignait.
Quelques habitants de Jérusalem disaient alors :
« N’est-ce pas celui qu’on cherche à tuer ?
Le voilà qui parle ouvertement,
et personne ne lui dit rien !
Nos chefs auraient-ils vraiment reconnu
que c’est lui le Christ ?
Mais lui, nous savons d’où il est.
Or, le Christ, quand il viendra,
personne ne saura d’où il est. »
Jésus, qui enseignait dans le Temple, s’écria :
« Vous me connaissez ?
Et vous savez d’où je suis ?
Je ne suis pas venu de moi-même :
mais il est véridique, Celui qui m’a envoyé,
lui que vous ne connaissez pas.
Moi, je le connais
parce que je viens d’auprès de lui,
et c’est lui qui m’a envoyé. »
On cherchait à l’arrêter,
mais personne ne mit la main sur lui
parce que son heure n’était pas encore venue.
De nouveau, l’autorité de la parole du Christ pose la question de son identité. De nouveau, les hommes s’arc-boutant sur ce qu’ils pensent savoir refusent de s’ouvrir à cette révélation. Encore davantage que ces derniers jours, l’accent est mis sur la connaissance du Christ, et ici plus particulièrement sur son origine, pour justifier ou invalider son autorité. Et c’est précisément ce que nous enseigne ce passage. Jésus est vrai homme ; il partage le quotidien et la condition de ses contemporains – il partage notre quotidien et notre condition. Il est néanmoins vrai Dieu et partage la condition et la vie du Père : il vient « d’auprès de lui ». Jean rapporte un autre terme permettant d’avancer dans la connaissance du Christ : il est l’envoyé du Père. Ce terme d’envoyé, récurrent dans le quatrième évangile, dit quelque chose de la vie trinitaire et dit quelque chose de la vie terrestre. Le Christ possède une mission qui lui vient du Père. Il est celui qui réalise le dessein de Dieu ici-bas. Les rapports de force de ce passage constituent pour nous une question : est-ce que j’accepte vraiment et activement cette révélation, ou est-ce que je m’y oppose en fait, crispé sur ce que je pense savoir ?
R. Dieu, fidèle, indéfectible et fort,
Mon roc, de toi dépend mon sort.
Tous tes chemins sont justes et vrais, ô Seigneur.
Dieu, fidèle, indéfectible et fort,
Tu nous conduis jusqu’à bon port.
Sans fin je dirai ton amour, ta grandeur.
1. Nous errions dans le désert,
Sans route et solitaires,
Mais toi, tu étais là, toujours,
Et nous conduisais.
Sur notre chemin
Tu nous parlais avec amour.
2. Comme l’aigle dans son nid
Prend soin de ses petits,
Tu nous montres la voie, Seigneur,
Le jour et la nuit.
Tu ouvres tes ailes,
Et nous conduis vers les hauteurs.
3. Comme pluie venant du ciel,
Portant la vie nouvelle,
Tu parles et ta parole agit,
Quand nous l’écoutons.
Quand fidèlement
Nous la gardons, tu nous bénis.
Paroles et musique : M. Sinnhuber
D’après Dtn 32
Titre original (DE) : Unbeirrbar treu
© 2019, Gemeinschaft Emmanuel
Traduction : © 2021, Éditions de l’Emmanuel
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