« Seigneur, tu m’as fait savoir,
et maintenant je sais,
tu m’as fait voir leurs manœuvres.
Moi, j’étais comme un agneau docile
qu’on emmène à l’abattoir,
et je ne savais pas qu’ils montaient un complot contre moi.
Ils disaient :
“Coupons l’arbre à la racine,
retranchons-le de la terre des vivants,
afin qu’on oublie jusqu’à son nom.”
Seigneur de l’univers, toi qui juges avec justice,
qui scrutes les reins et les cœurs,
fais-moi voir la revanche que tu leur infligeras,
car c’est à toi que j’ai remis ma cause. »
Seigneur mon Dieu, tu es mon refuge !
On me poursuit : sauve-moi, délivre-moi !
Sinon ils vont m’égorger, tous ces fauves,
me déchirer, sans que personne me délivre.
Juge-moi, Seigneur, sur ma justice :
mon innocence parle pour moi.
Mets fin à la rage des impies, affermis le juste,
toi qui scrutes les cœurs et les reins, Dieu, le juste.
J’aurai mon bouclier auprès de Dieu,
le sauveur des cœurs droits.
Dieu juge avec justice ;
je chanterai le nom du Seigneur, le Très-Haut.
En ce temps-là,
Jésus enseignait au temple de Jérusalem.
Dans la foule, on avait entendu ses paroles,
et les uns disaient :
« C’est vraiment lui, le Prophète annoncé ! »
D’autres disaient :
« C’est lui le Christ ! »
Mais d’autres encore demandaient :
« Le Christ peut-il venir de Galilée ?
L’Écriture ne dit-elle pas
que c’est de la descendance de David
et de Bethléem, le village de David, que vient le Christ ? »
C’est ainsi que la foule se divisa à cause de lui.
Quelques-uns d’entre eux voulaient l’arrêter,
mais personne ne mit la main sur lui.
Les gardes revinrent auprès des grands prêtres et des pharisiens,
qui leur demandèrent :
« Pourquoi ne l’avez-vous pas amené ? »
Les gardes répondirent :
« Jamais un homme n’a parlé de la sorte ! »
Les pharisiens leur répliquèrent :
« Alors, vous aussi, vous vous êtes laissé égarer ?
Parmi les chefs du peuple et les pharisiens,
y en a-t-il un seul qui ait cru en lui ?
Quant à cette foule qui ne sait rien de la Loi,
ce sont des maudits ! »
Nicodème, l’un d’entre eux,
celui qui était allé précédemment trouver Jésus,
leur dit :
« Notre Loi permet-elle de juger un homme
sans l’entendre d’abord pour savoir ce qu’il a fait ? »
Ils lui répondirent :
« Serais- tu, toi aussi, de Galilée ?
Cherche bien, et tu verras
que jamais aucun prophète ne surgit de Galilée ! »
Puis ils s’en allèrent chacun chez soi.
Ces derniers jours, nous avons vu la tension monter autour de Jésus. Les autorités ont déjà formulé la volonté de tuer Jésus. Nous avons vu de nombreux personnages se dresser contre Jésus et en vouloir à sa vie. Nous pouvons voir même comme un effet d’entraînement : progressivement, c’est une unanimité qui se forme contre Jésus. Au-delà des gardes qui renoncent à arrêter Jésus, c’est un homme, Nicodème, qui résiste à cet entrainement irrationnel et mortifère. Il pose simplement une question de bon sens, il refuse d’entrer dans cette logique de lynchage. Lorsqu’il était venu trouver Jésus de nuit, il avait entendu cette invitation à « renaître de l’Esprit » : il faut croire que l’Esprit agit en Nicodème pour discerner cette logique perverse qui s’insinue, presque insensiblement dans l’esprit du peuple. Demandons pour nous-mêmes ce même Esprit de bon sens et de discernement pour résister dans les logiques mortifères qui sont à l’œuvre aujourd’hui.
R. Souviens-toi, Marie, du peuple de Dieu,
Dans son exil sur la terre des vivants.
1. On n´a jamais entendu dire
Qu´aucun de ceux qui ont eu recours à toi,
Réclamé ton assistance, imploré ton secours,
N´ait été abandonné.
2. Animé d´une pareille confiance,
Ô Vierge des vierges, ô ma mère,
Je cours vers toi, et gémissant sous le poids de mes péchés
Je me prosterne à tes pieds.
3. Ô Mère du Verbe incarné,
Ne méprise pas nos humbles prières,
Mais écoute-les favorablement
Et daigne les exaucer
Paroles et musique : Communauté de l’Emmanuel (G. Dadillon)
© 1988, Éditions de lEmmanuel, 89 boulevard Blanqui, 75013 Paris
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