Le Seigneur mon Dieu m’a donné le langage des disciples,
pour que je puisse, d’une parole,
soutenir celui qui est épuisé.
Chaque matin, il éveille,
il éveille mon oreille
pour qu’en disciple, j’écoute.
Le Seigneur mon Dieu m’a ouvert l’oreille,
et moi, je ne me suis pas révolté,
je ne me suis pas dérobé.
J’ai présenté mon dos à ceux qui me frappaient,
et mes joues à ceux qui m’arrachaient la barbe.
Je n’ai pas caché ma face devant les outrages et les crachats.
Le Seigneur mon Dieu vient à mon secours ;
c’est pourquoi je ne suis pas atteint par les outrages,
c’est pourquoi j’ai rendu ma face dure comme pierre :
je sais que je ne serai pas confondu.
Il est proche, Celui qui me justifie.
Quelqu’un veut-il plaider contre moi ?
Comparaissons ensemble !
Quelqu’un veut-il m’attaquer en justice ?
Qu’il s’avance vers moi !
Voilà le Seigneur mon Dieu, il prend ma défense ;
qui donc me condamnera ?
C’est pour toi que j’endure l’insulte,
que la honte me couvre le visage :
je suis un étranger pour mes frères,
un inconnu pour les fils de ma mère.
L’amour de ta maison m’a perdu ;
on t’insulte, et l’insulte retombe sur moi.
L’insulte m’a broyé le cœur,
le mal est incurable ;
j’espérais un secours, mais en vain,
des consolateurs, je n’en ai pas trouvé.
À mon pain, ils ont mêlé du poison ;
quand j’avais soif, ils m’ont donné du vinaigre.
Mais je louerai le nom de Dieu par un cantique,
je vais le magnifier, lui rendre grâce.
Les pauvres l’ont vu, ils sont en fête :
« Vie et joie, à vous qui cherchez Dieu ! »
Car le Seigneur écoute les humbles,
il n’oublie pas les siens emprisonnés.
En ce temps-là,
l’un des Douze, nommé Judas Iscariote,
se rendit chez les grands prêtres
et leur dit :
« Que voulez-vous me donner,
si je vous le livre ? »
Ils lui remirent trente pièces d’argent.
Et depuis, Judas cherchait une occasion favorable
pour le livrer.
Le premier jour de la fête des pains sans levain,
les disciples s’approchèrent et dirent à Jésus :
« Où veux-tu que nous te fassions les préparatifs
pour manger la Pâque ? »
Il leur dit :
« Allez à la ville, chez untel,
et dites-lui :
“Le Maître te fait dire :
Mon temps est proche ;
c’est chez toi que je veux célébrer la Pâque
avec mes disciples.” »
Les disciples firent ce que Jésus leur avait prescrit
et ils préparèrent la Pâque.
Le soir venu,
Jésus se trouvait à table avec les Douze.
Pendant le repas, il déclara :
« Amen, je vous le dis :
l’un de vous va me livrer. »
Profondément attristés,
ils se mirent à lui demander, chacun son tour :
« Serait-ce moi, Seigneur ? »
Prenant la parole, il dit :
« Celui qui s’est servi au plat en même temps que moi,
celui-là va me livrer.
Le Fils de l’homme s’en va,
comme il est écrit à son sujet ;
mais malheureux celui
par qui le Fils de l’homme est livré !
Il vaudrait mieux pour lui qu’il ne soit pas né,
cet homme-là ! »
Judas, celui qui le livrait,
prit la parole :
« Rabbi, serait-ce moi ? »
Jésus lui répond :
« C’est toi-même qui l’as dit ! »
Comme hier et avant-hier, nous voyons aujourd’hui Judas préparer et accomplir la trahison de son maître. Aujourd’hui, cependant, nous voyons des disciples moins sûrs d’eux-mêmes. L’un après l’autre, ils posent la question à Jésus : « serait-ce moi ? ». Peut-être entrent-ils dans une forme d’humilité qui les conduit à admettre que, malgré toutes leurs belles protestations, ils pourraient bien succomber à la tentation. Ainsi tous, Judas et les onze autres, posent la même question : « serait-ce moi ? ». Pour Judas, la question est hypocrite, pour les autres elle est humble ou au moins réaliste. C’est peut-être le chemin que nous avons à faire aussi. Pour accepter le don que Jésus nous fait de lui-même dans sa passion, il nous faut reconnaître, humblement, que sans sa grâce, nous pourrions très bien être le traitre et nous le serions même certainement. Sans lui, nous ne pouvons rien faire, mais, pour Dieu, tout est possible.
Cœur de Jésus, brûlant d’amour,
Cœur doux et humble,
Que nos cœurs soient semblables au tien,
Cœur doux et humble.
Fais-nous brûler de charité,
Que nous puissions toujours aimer.
Cœur de Jésus, rempli d’amour et de bonté.
Paroles et musique : M.-F. et M. Penhard
© 2021, Éditions de l’Emmanuel
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Nous voici au terme du parcours Carême « Les 7 péchés capitaux ». Les 40 jours de notre chemin ensemble s’arrêtent ici. Nous vous laissons entrer pleinement dans le triduum. En revanche, si vous souhaitez réécouter les podcasts, sachez qu’ils sont disponibles ici.
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