Frères,
annoncer l’Évangile,
ce n’est pas là pour moi un motif de fierté,
c’est une nécessité qui s’impose à moi.
Malheur à moi si je n’annonçais pas l’Évangile !
Certes, si je le fais de moi-même,
je mérite une récompense.
Mais je ne le fais pas de moi-même,
c’est une mission qui m’est confiée.
Alors quel est mon mérite ?
C’est d’annoncer l’Évangile sans rechercher aucun avantage matériel,
et sans faire valoir mes droits de prédicateur de l’Évangile.
Oui, libre à l’égard de tous,
je me suis fait l’esclave de tous
afin d’en gagner le plus grand nombre possible.
Avec les faibles, j’ai été faible,
pour gagner les faibles.
Je me suis fait tout à tous
pour en sauver à tout prix quelques-uns.
Et tout cela, je le fais à cause de l’Évangile,
pour y avoir part, moi aussi.
Vous savez bien que, dans le stade,
tous les coureurs participent à la course,
mais un seul reçoit le prix.
Alors, vous, courez de manière à l’emporter.
Tous les athlètes à l’entraînement
s’imposent une discipline sévère ;
ils le font pour recevoir une couronne de laurier qui va se faner,
et nous, pour une couronne qui ne se fane pas.
Moi, si je cours, ce n’est pas sans fixer le but ;
si je fais de la lutte, ce n’est pas en frappant dans le vide.
Mais je traite durement mon corps,
j’en fais mon esclave,
pour éviter qu’après avoir proclamé l’Évangile à d’autres,
je sois moi-même disqualifié.
Mon âme s’épuise à désirer
les parvis du Seigneur ;
mon cœur et ma chair sont un cri
vers le Dieu vivant !
L’oiseau lui-même s’est trouvé une maison,
et l’hirondelle, un nid pour abriter sa couvée :
tes autels, Seigneur de l’univers,
mon Roi et mon Dieu !
Heureux les habitants de ta maison :
ils pourront te chanter encore !
Heureux les hommes dont tu es la force :
des chemins s’ouvrent dans leur cœur !
Le Seigneur Dieu est un soleil, il est un bouclier ;
le Seigneur donne la grâce, il donne la gloire.
Jamais il ne refuse le bonheur
à ceux qui vont sans reproche.
En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples en parabole :
« Un aveugle peut-il guider un autre aveugle ?
Ne vont-ils pas tomber tous les deux dans un trou ?
Le disciple n’est pas au-dessus du maître ;
mais une fois bien formé,
chacun sera comme son maître.
Qu’as-tu à regarder la paille dans l’œil de ton frère,
alors que la poutre qui est dans ton œil à toi,
tu ne la remarques pas ?
Comment peux-tu dire à ton frère :
“Frère, laisse-moi enlever la paille qui est dans ton œil”,
alors que toi-même ne vois pas la poutre qui est dans le tien ?
Hypocrite ! Enlève d’abord la poutre de ton œil ;
alors tu verras clair
pour enlever la paille qui est dans l’œil de ton frère. »
Admettons, comme le dit Jésus que j’ai une poutre dans mon œil, alors que mon frère, lui, n’a qu’une paille : la parole de Jésus ne peut s’appliquer à mon frère, qui pourrait très bien me faire remarquer la poutre de mon œil, lui qui n’a qu’une paille. Non, le but de Jésus n’est certainement pas de nous dire que nous serions encore pires que nos frères. Jésus nous invite d’abord à une saine modestie, à une humilité prudente : nous ne sommes jamais vraiment lucides sur nous-mêmes. Mais peut-être plus profondément nous invite-t-il à ne pas chercher à comparer nos pailles et nos poutres : chacun de nous porte ses propres chemins de conversion avec la mesure de grâces que Dieu lui accorde. Toute comparaison est par conséquent parfaitement vaine et inutile. L’encouragement mutuel sera quant à lui un profond soutien et un grand stimulant !
R. Gloire à toi, Christ et Seigneur,
Fils de Dieu, notre Rédempteur !
Gloire à toi, tu donnes l’Esprit,
Jésus Christ, tu es la Vie !
1. Splendeur de la gloire du Père,
Source vive de lumière,
Tu illumines le jour,
Brille à tout jamais !
2. Soleil divin, Dieu véritable,
Que descende en nous ta grâce !
Fais resplendir en nos coeurs
Ton Esprit d’amour.
3. À nous qui sommes dans l’épreuve,
Donne ton Esprit de force,
Qu’il terrasse l’ennemi,
Qu’il guide nos vies.
4. En toi nous invoquons le Père,
Père à la grâce puissante,
Père à la gloire sans fin !
Qui nous garde en Lui.
5. Éclaire notre intelligence,
Donne-nous une foi simple,
Que nous t’aimions sans détour
Au long de ce jour.
6. Qu’auprès de toi ce jour s’écoule,
Dès l’aurore toute pure,
Qu’au midi brille la foi
Qui vaincra la nuit.
Paroles et musique : Communauté de l’Emmanuel (B. Carraud)
© 2014, Éditions de lEmmanuel, 89 boulevard Blanqui, 75013 Paris
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