Antoine est né à Lyon le 16 avril 1826 dans une famille modeste. En 1846, il entre au grand séminaire Saint Irénée de Lyon. Le 25 mai 1850, il est ordonné prêtre et nommé vicaire dans la paroisse Saint-André de la Guillotière récemment fondée dans une banlieue ouvrière. 

Ce qui touche particulièrement le jeune prêtre, c’est la misère de la population des banlieues et son ignorance religieuse. Sa rencontre avec Camille Rambaud, fondateur de la Cité de l’Enfant-Jésus, est décisive. Il en devient l’aumônier. Lorsque Camille Rambaud deviendra lui-même prêtre, leurs routes se sépareront en 1859. 

À Noël 1856, en méditant le mystère de l’Incarnation, Antoine fait une expérience spirituelle qu’il appelle sa conversion. Il veut suivre Jésus de plus près pour travailler au salut des âmes.  

À la fin de 1859, le père Chevrier découvre une salle de bal malfamée appelée le Prado. C’est là qu’il installe son apostolat : l’Œuvre de la première communion. En 1865, le père lance une école pour la formation des prêtres. Son intuition est de former des prêtres pour les pauvres en étant en contact avec les pauvres dès leur formation.  

En 1878, le père Chevrier est atteint au cœur de son œuvre. Les 4 premiers prêtres qu’il a formés le quittent : l’un entre dans la Trappe, un autre à la Grande Chartreuse, un autre encore part comme missionnaire en Chine. C’est une terrible épreuve. 

Quelque temps plus tard, le père tombe malade et il meurt le 2 octobre 1879 au Prado. 

Il meurt avec une fondation en difficulté, mais après sa mort, l’œuvre va se développer, d’abord à Lyon puis dans le monde.