Au temps de Jésus, la lèpre était considérée comme une impureté qui condamnait le malade à vivre comme un mort-vivant. Le prêtre qui constatait la maladie célébrait un rituel semblable à des funérailles pour exclure le lépreux de la vie sociale et religieuse. On ne pouvait espérer une guérison que par un miracle du ciel. La loi de Moïse prévoyait dans ce cas un autre rite, avec lequel le prêtre réintégrait le lépreux dans sa famille. Dans le récit d’aujourd’hui, Jésus invite les dix lépreux à un acte de foi en leur disant : « Allez vous montrer aux prêtres ». Ils guérissent tous en chemin, mais un seul revient pour remercier l’auteur du miracle. Dans notre monde, il y a ceux qui remercient et ceux qui ne remercient pas ; ceux qui accueillent tout comme un don et ceux qui prennent tout comme un dû. C’est la foi qui permet au Samaritain de reconnaître sa guérison comme une grâce accordée par le Christ. Lorsque nous regardons notre vie avec un regard de foi, nous devenons capables de reconnaître la main qui nous donne. Les animaux ne remercient pas pour les bienfaits de la création. L’homme est le seul qui sache remercier, qui puisse reconnaître que Dieu est la source de tous les biens. Pourtant, peu de gens prennent le temps de rendre grâce. Il semble malheureusement que plus l’homme est riche, moins il prie ; plus il possède, moins il reconnaît la source des bénédictions. Demandons au Seigneur un cœur de gratitude pour faire monter sans cesse vers lui notre louange.