Sainte Véronique ou encore sainte Bérénice serait la femme pieuse qui aurait essuyé le visage du Christ en route pour le Golgotha. Elle aurait découvert ensuite le visage de Jésus – la fameuse Sainte Face – qui se serait miraculeusement imprimé sur le linge et de là, lui viendrait le nom de Véronique – vero icona en grec – vraie image. 

Si cette histoire qui est commémorée à la sixième station du chemin de croix est vraie, le nom de la femme ne peut pas être Véronique, ou alors, elle n’a reçu ce nom de « vraie image » qu’après le miracle. 

Beaucoup d’hypothèses circulent sur l’identité de Véronique au cas où elle aurait vraiment existé. Pour certains qui s’appuient sur l’évangile apocryphe de Nicomède (qui date du Ve siècle donc assez longtemps après la passion du Christ – excusez-moi de le souligner), cette femme serait une certaine Bérénice que Jésus aurait guérie de ses hémorragies. Certains vont même jusqu’à dire que ce serait la femme qui a été guérie en touchant le vêtement de Jésus en route pour guérir la fille de Jaïre dans Luc 8, 43-48. Ce qui est sûr, c’est que la figure de Véronique n’est apparue dans les récits de la passion du Christ qu’à partir du VIIe siècle et ce n’est qu’au XVe siècle qu’elle devient une figure du chemin de croix et une sainte très populaire, représentée par de très nombreux peintres tenant dans ses mains la Sainte Face. 

En fêtant Véronique aujourd’hui, nous fêtons la Sainte Face du Seigneur : laissons-nous regarder par Lui avec tout son amour.