Que mes yeux ruissellent de larmes
nuit et jour, sans s’arrêter !
Elle est blessée d’une grande blessure,
la vierge, la fille de mon peuple,
meurtrie d’une plaie profonde.
Si je sors dans la campagne,
voici les victimes de l’épée ;
si j’entre dans la ville,
voici les souffrants de la faim.
Même le prophète, même le prêtre
parcourent le pays sans comprendre.
As-tu donc rejeté Juda ?
Es-tu pris de dégoût pour Sion ?
Pourquoi nous frapper sans remède ?
Nous attendions la paix, et rien de bon !
le temps du remède, et voici l’épouvante !
Seigneur, nous connaissons notre révolte,
la faute de nos pères :
oui, nous avons péché contre toi !
À cause de ton nom, ne méprise pas,
n’humilie pas le trône de ta gloire !
Rappelle-toi :
ne romps pas ton alliance avec nous !
Parmi les idoles des nations,
en est-il qui fassent pleuvoir ?
Est-ce le ciel qui nous donnera les pluies ?
N’est-ce pas toi, Seigneur notre Dieu ?
Nous espérons en toi,
car c’est toi qui as fait tout cela.
Combien de temps, Seigneur, durera ta colère ?
Ne retiens pas contre nous les péchés de nos ancêtres :
que nous vienne bientôt ta tendresse,
car nous sommes à bout de force !
Aide-nous, Dieu notre Sauveur,
pour la gloire de ton nom !
Délivre-nous, efface nos fautes,
pour la cause de ton nom !
Que monte en ta présence la plainte du captif !
Ton bras est fort : épargne ceux qui doivent mourir.
Et nous, ton peuple, le troupeau que tu conduis,
sans fin nous pourrons te rendre grâce.
En ce temps-là,
laissant les foules, Jésus vint à la maison.
Ses disciples s’approchèrent et lui dirent :
« Explique-nous clairement
la parabole de l’ivraie dans le champ. »
Il leur répondit :
« Celui qui sème le bon grain, c’est le Fils de l’homme ;
le champ, c’est le monde ;
le bon grain, ce sont les fils du Royaume ;
l’ivraie, ce sont les fils du Mauvais.
L’ennemi qui l’a semée, c’est le diable ;
la moisson, c’est la fin du monde ;
les moissonneurs, ce sont les anges.
De même que l’on enlève l’ivraie
pour la jeter au feu,
ainsi en sera-t-il à la fin du monde.
Le Fils de l’homme enverra ses anges,
et ils enlèveront de son Royaume
toutes les causes de chute
et ceux qui font le mal ;
ils les jetteront dans la fournaise :
là, il y aura des pleurs et des grincements de dents.
Alors les justes resplendiront comme le soleil
dans le royaume de leur Père.
Celui qui a des oreilles,
qu’il entende ! »
Samedi dernier, la parabole du bon grain et de l’ivraie avait invité les disciples à chercher un chemin de sainteté dans un monde marqué par la coexistence du bien et du mal. On pouvait y lire une invitation à la patience et à la douceur. Dans son explication, Jésus donne une orientation légèrement différente : si nous sommes invités à la patience dans un monde complexe, il nous faut aussi nous rappeler que ce monde a une fin et que la conversion ne peut être indéfiniment reportée. L’interprétation eschatologique que Jésus propose, en se concentrant sur le jour de sa venue et du jugement final, ne doit pas d’abord être un motif d’inquiétude mais un encouragement à l’action et à la conversion. Ne repoussons pas à demain la conversion qu’il nous est possible de mettre en œuvre aujourd’hui.
R. Seigneur, je veux te louer,
Je veux te bénir,
Chanter ta gloire, ô mon Dieu.
Seigneur, je veux te louer,
Je veux t’exalter,
Au plus haut des cieux.
1. Il est bon de chanter
Ton amour, ta bonté,
Tu es mon Roi.
Que mon être te loue,
Ô Seigneur, à jamais
Tu es ma joie !
Tu es grand, ô Seigneur,
Digne es-tu d’être loué.
J’annonce ta bonté,
C’est toi qui m’as sauvé.
2. Je t’exalte, Seigneur,
Toi, le prince de paix,
Tu es mon Roi.
Que mon âme te chante,
Ô Seigneur, à jamais,
Tu es ma joie !
Tu es grand, ô Seigneur,
Digne es-tu d’être loué.
J’annonce ta bonté,
C’est toi qui m’as sauvé.
Pont :
Je veux te louer,
T’annoncer au monde entier.
Fais grandir ma foi,
Que ton Esprit soit sur moi.
© 2023, Éditions de l’Emmanuel, 89 boulevard Blanqui, 75013 Paris
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