Au temps de Josias,
la parole du Seigneur me fut adressée :
« Avant même de te façonner dans le sein de ta mère,
je te connaissais ;
avant que tu viennes au jour,
je t’ai consacré ;
je fais de toi un prophète pour les nations.
Toi, mets ta ceinture autour des reins et lève-toi,
tu diras contre eux tout ce que je t’ordonnerai.
Ne tremble pas devant eux,
sinon c’est moi qui te ferai trembler devant eux.
Moi, je fais de toi aujourd’hui une ville fortifiée,
une colonne de fer, un rempart de bronze,
pour faire face à tout le pays,
aux rois de Juda et à ses princes,
à ses prêtres et à tout le peuple du pays.
Ils te combattront,
mais ils ne pourront rien contre toi,
car je suis avec toi pour te délivrer
– oracle du Seigneur. »
En toi, Seigneur, j’ai mon refuge :
garde-moi d’être humilié pour toujours.
Dans ta justice, défends-moi, libère-moi,
tends l’oreille vers moi, et sauve-moi.
Sois le rocher qui m’accueille,
toujours accessible ;
tu as résolu de me sauver :
ma forteresse et mon roc, c’est toi !
Seigneur mon Dieu, tu es mon espérance,
mon appui dès ma jeunesse.
Toi, mon soutien dès avant ma naissance,
tu m’as choisi dès le ventre de ma mère.
Ma bouche annonce tout le jour
tes actes de justice et de salut.
Mon Dieu, tu m’as instruit dès ma jeunesse,
jusqu’à présent, j’ai proclamé tes merveilles.
Frères,
recherchez avec ardeur les dons les plus grands.
Et maintenant, je vais vous indiquer le chemin par excellence.
J’aurais beau parler toutes les langues
des hommes et des anges,
si je n’ai pas la charité, s’il me manque l’amour,
je ne suis qu’un cuivre qui résonne,
une cymbale retentissante.
J’aurais beau être prophète,
avoir toute la science des mystères
et toute la connaissance de Dieu,
j’aurais beau avoir toute la foi
jusqu’à transporter les montagnes,
s’il me manque l’amour,
je ne suis rien.
J’aurais beau distribuer toute ma fortune aux affamés,
j’aurais beau me faire brûler vif,
s’il me manque l’amour,
cela ne me sert à rien.
L’amour prend patience ;
l’amour rend service ;
l’amour ne jalouse pas ;
il ne se vante pas, ne se gonfle pas d’orgueil ;
il ne fait rien d’inconvenant ;
il ne cherche pas son intérêt ;
il ne s’emporte pas ;
il n’entretient pas de rancune ;
il ne se réjouit pas de ce qui est injuste,
mais il trouve sa joie dans ce qui est vrai ;
il supporte tout, il fait confiance en tout,
il espère tout, il endure tout.
L’amour ne passera jamais.
Les prophéties seront dépassées,
le don des langues cessera,
la connaissance actuelle sera dépassée.
En effet, notre connaissance est partielle,
nos prophéties sont partielles.
Quand viendra l’achèvement,
ce qui est partiel sera dépassé.
Quand j’étais petit enfant,
je parlais comme un enfant,
je pensais comme un enfant,
je raisonnais comme un enfant.
Maintenant que je suis un homme,
j’ai dépassé ce qui était propre à l’enfant.
Nous voyons actuellement de manière confuse, comme dans un miroir ;
ce jour-là, nous verrons face à face.
Actuellement, ma connaissance est partielle ;
ce jour-là, je connaîtrai parfaitement,
comme j’ai été connu.
Ce qui demeure aujourd’hui,
c’est la foi, l’espérance et la charité ;
mais la plus grande des trois,
c’est la charité.
En ce temps-là,
dans la synagogue de Nazareth,
après la lecture du livre d’Isaïe,
Jésus déclara :
« Aujourd’hui s’accomplit ce passage de l’Écriture
que vous venez d’entendre »
Tous lui rendaient témoignage
et s’étonnaient des paroles de grâce qui sortaient de sa bouche.
Ils se disaient :
« N’est-ce pas là le fils de Joseph ? »
Mais il leur dit :
« Sûrement vous allez me citer le dicton :
‘Médecin, guéris-toi toi-même’,
et me dire :
‘Nous avons appris tout ce qui s’est passé à Capharnaüm :
fais donc de même ici dans ton lieu d’origine !’ »
Puis il ajouta :
« Amen, je vous le dis :
aucun prophète ne trouve un accueil favorable dans son pays..
En vérité, je vous le dis :
Au temps du prophète Élie,
lorsque pendant trois ans et demi le ciel retint la pluie,
et qu’une grande famine se produisit sur toute la terre,
il y avait beaucoup de veuves en Israël ;
pourtant Élie ne fut envoyé vers aucune d’entre elles,
mais bien dans la ville de Sarepta, au pays de Sidon,
chez une veuve étrangère.
Au temps du prophète Élisée,
il y avait beaucoup de lépreux en Israël ;
et aucun d’eux n’a été purifié,
mais bien Naaman le Syrien. »
À ces mots, dans la synagogue,
tous devinrent furieux.
Ils se levèrent,
poussèrent Jésus hors de la ville,
et le menèrent jusqu’à un escarpement
de la colline où leur ville est construite,
pour le précipiter en bas.
Mais lui, passant au milieu d’eux,
allait son chemin.
L’évangile d’aujourd’hui nous fait assister à un retournement de situation étonnant : alors que les habitants de Nazareth avaient commencé en rendant témoignage à Jésus, voilà que la deuxième partie de l’intervention de Jésus suscite une réaction négative et même violente. Alors que la prédication sur l’actualité de la prophétie d’Isaïe avait enthousiasmé les Nazaréens, l’affirmation selon laquelle l’accueil de la Parole de Dieu et l’accomplissement de sa volonté sont plus faciles chez des étrangers suscite la colère. Même si Jésus a grandi chez eux, les Nazaréens sont appelés à reconnaître que, en un certain sens, Jésus leur est étranger. La disponibilité à accueillir Jésus est reliée à la disponibilité à accueillir l’étranger, ce que Jésus illustre par les deux épisodes de l’Ancien Testament où des guérisons ont été possibles chez des étrangers plutôt qu’en Israël. Aujourd’hui comme hier, la disponibilité à accueillir l’étranger, quel qu’il soit, reste un critère de vérification de notre disponibilité à accueillir Jésus.
R. Jubilez, chantez, familiers du Seigneur,
Ses fidèles et bons serviteurs,
Habitez dans la maison du Père,
Entrez dans sa joie !
Bienheureux les invités de Dieu,
Vos noms sont dans les cieux.
1. Entonnez vos hymnes de fête,
Et que votre joie soit parfaite.
Dîtes à ceux qui craignent :
´Voyez, proche est son règne !´
2. Dans son temple, une eau purifiante,
Source vive, en vous jaillissante,
Comme un fleuve immense,
Ruisselle l´abondance.
3. Écoutez et prêtez l´oreille,
Entendez sa voix, ses merveilles,
Comme une onde pure,
S´écoule un doux murmure.
4. Parcourez, sans fin, son domaine,
Le Berger vous mène en ses plaines :
Les verts pâturages
Seront votre héritage.
5. Dans la paix, goûtez sa présence,
Reposez en toute confiance.
Car nul ne chancelle
À l´ombre de ses ailes.
6. Près de lui, Dieu garde le sage,
Dieu se donne à lui en partage.
La nuit son cœur veille,
Toujours Dieu le conseille.
7. Approchez, venez à sa table,
Recevez les biens véritables
Car le Maître appelle
À la vie éternelle.
8. Au festin des Noces Divines,
Vous boirez le fruit de la vigne.
Le raisin embaume,
Parfum doux du Royaume.
9. Que votre âme exulte sans cesse,
Que déborde votre allégresse
Car devant sa face,
Sans fin vous rendrez grâce.
Paroles et musique : Communauté de l’Emmanuel (I. Seguin)
© 2010, Éditions de lEmmanuel, 89 boulevard Blanqui, 75013 Paris
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