Elcana s’unit à Anne sa femme,
et le Seigneur se souvint d’elle.
Anne conçut
et, le temps venu, elle enfanta un fils ;
elle lui donna le nom de Samuel (c’est-à-dire : Dieu exauce)
car, disait-elle,
« Je l’ai demandé au Seigneur. »
Elcana, son mari, monta au sanctuaire
avec toute sa famille
pour offrir au Seigneur le sacrifice annuel
et s’acquitter du vœu pour la naissance de l’enfant.
Mais Anne n’y monta pas.
Elle dit à son mari :
« Quand l’enfant sera sevré,
je l’emmènerai :
il sera présenté au Seigneur,
et il restera là pour toujours. »
Lorsque Samuel fut sevré,
Anne, sa mère, le conduisit à la maison du Seigneur, à Silo ;
l’enfant était encore tout jeune.
Anne avait pris avec elle un taureau de trois ans,
un sac de farine et une outre de vin.
On offrit le taureau en sacrifice,
et on amena l’enfant au prêtre Éli.
Anne lui dit alors :
« Écoute-moi, mon seigneur, je t’en prie !
Aussi vrai que tu es vivant,
je suis cette femme qui se tenait ici près de toi
pour prier le Seigneur.
C’est pour obtenir cet enfant que je priais,
et le Seigneur me l’a donné en réponse à ma demande.
À mon tour je le donne au Seigneur pour qu’il en dispose.
Il demeurera à la disposition du Seigneur tous les jours de sa vie. »
Alors ils se prosternèrent devant le Seigneur.
De quel amour sont aimées tes demeures,
Seigneur, Dieu de l’univers.
Mon âme s’épuise à désirer les parvis du Seigneur ;
mon cœur et ma chair sont un cri vers le Dieu vivant !
Heureux les habitants de ta maison :
ils pourront te chanter encore !
Heureux les hommes dont tu es la force :
des chemins s’ouvrent dans leur cœur !
Seigneur, Dieu de l’univers, entends ma prière ;
écoute, Dieu de Jacob.
Dieu, vois notre bouclier,
regarde le visage de ton messie.
Bien-aimés,
voyez quel grand amour nous a donné le Père
pour que nous soyons appelés enfants de Dieu
– et nous le sommes.
Voici pourquoi le monde ne nous connaît pas :
c’est qu’il n’a pas connu Dieu.
Bien-aimés,
dès maintenant, nous sommes enfants de Dieu,
mais ce que nous serons n’a pas encore été manifesté.
Nous le savons : quand cela sera manifesté,
nous lui serons semblables
car nous le verrons tel qu’il est.
Bien-aimés,
si notre cœur ne nous accuse pas,
nous avons de l’assurance devant Dieu.
Quoi que nous demandions à Dieu,
nous le recevons de lui,
parce que nous gardons ses commandements,
et que nous faisons ce qui est agréable à ses yeux.
Or, voici son commandement :
mettre notre foi
dans le nom de son Fils Jésus Christ,
et nous aimer les uns les autres
comme il nous l’a commandé.
Celui qui garde ses commandements
demeure en Dieu,
et Dieu en lui ;
et voilà comment nous reconnaissons qu’il demeure en nous,
puisqu’il nous a donné part à son Esprit.
Chaque année, les parents de Jésus se rendaient à Jérusalem
pour la fête de la Pâque.
Quand il eut douze ans,
ils montèrent en pèlerinage suivant la coutume.
À la fin de la fête, comme ils s’en retournaient,
le jeune Jésus resta à Jérusalem
à l’insu de ses parents.
Pensant qu’il était dans le convoi des pèlerins,
ils firent une journée de chemin
avant de le chercher parmi leurs parents et connaissances.
Ne le trouvant pas, ils retournèrent à Jérusalem,
en continuant à le chercher.
C’est au bout de trois jours qu’ils le trouvèrent dans le Temple,
assis au milieu des docteurs de la Loi :
il les écoutait et leur posait des questions,
et tous ceux qui l’entendaient
s’extasiaient sur son intelligence et sur ses réponses.
En le voyant, ses parents furent frappés d’étonnement,
et sa mère lui dit :
« Mon enfant, pourquoi nous as-tu fait cela ?
Vois comme ton père et moi,
nous avons souffert en te cherchant ! »
Il leur dit :
« Comment se fait-il que vous m’ayez cherché ?
Ne saviez-vous pas
qu’il me faut être chez mon Père ? »
Mais ils ne comprirent pas ce qu’il leur disait.
Il descendit avec eux pour se rendre à Nazareth,
et il leur était soumis.
Sa mère gardait dans son cœur tous ces événements.
Quant à Jésus, il grandissait en sagesse, en taille et en grâce,
devant Dieu et devant les hommes.
Marie et Joseph ont perdu Jésus. Ils le cherchent douloureusement, plongés dans l’angoisse. Ils ne le retrouvent que trois jours plus tard. Trois jours…cette durée nous évoque la fin de l’évangile : c’est le troisième jour que Jésus ressuscite et qu’il apparaît à ses disciples plongés dans le deuil et les larmes. Ce parallèle est voulu par saint Luc. À la question douloureuse de Marie sur les raisons de sa fuite, Jésus répond par une question et une explication obscures à leurs yeux : ne saviez-vous pas qu’il me faut être chez mon Père ? Il les renvoie à sa propre origine. Tout en étant le fils de Marie et par adoption de Joseph, il y a en Jésus un mystère qui les dépasse. Il est le Fils bien-aimé du Père. Après être apparu ressuscité à ses disciples, à l’Ascension, Jésus disparaîtra à leurs regards pour monter vers le Père. On ne peut pas mettre la main sur le Christ. Il est toujours plus grand que ce que nous en connaissons. Notre vie s’éclaire aussi à la lumière de cette page d’évangile. Tantôt Jésus se fait proche de nous, sa présence nous est presque familière ; tantôt nous le perdons et le cherchons dans la tristesse et parfois l’angoisse. Cette alternance est en comme un jeu de cache-cache divin, à travers lequel le Seigneur élargit notre cœur pour que nous le désirions davantage ; il nous appauvrit et nous purifie. C’est ainsi qu’il nous conduit toujours plus loin dans l’amour. Quand nous sentons sa présence, remercions-le et restons dans l’humilité. Quand nous ne la sentons plus, soyons encore plus fidèles, profitons-en pour grandir dans le désir de lui et la confiance en lui. Jésus ne manquera pas de nous rejoindre à l’heure qu’il a choisie.
1. In dulci iubilo,
Chantons le chant nouveau !
Joie pour tous les hommes :
Le Fils du Dieu très-haut,
Lumière pour le monde,
Berger, petit Agneau,
Vient nous visiter,
Vient nous visiter !
2. Jésus, Fils bien-aimé,
Enfant si désiré,
Donne-nous de vivre,
En toi, le premier-né,
Car nous voulons te suivre,
Marcher à tes côtés.
Viens nous entrainer,
Viens nous entrainer !
3. De quel amour nous aime
Ce Fils jusqu’à l’extrême !
Nous, les égarés,
Perdus par nos péchés,
Nous avons retrouvé
La joie d’éternité.
Jésus nous est né,
Jésus nous est né !
4. Nous chanterons de joie !
Nous élevons nos voix !
Avec le chant des anges,
Céleste alléluia,
Vont sonner nos louanges.
La terre, en paix, vivra !
Deo gloria,
Deo gloria !
Titre original (DE) : In dulci jubilo
© Domaine public (XlVe siècle)
Traduction : © 2023, Éditions de l’Emmanuel, 89 boulevard Blanqui, 75013 Paris
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