Moi, Esdras,
à l’heure de l’offrande du soir,
je me relevai de ma prostration ;
le vêtement et le manteau déchirés,
je tombai à genoux ;
les mains tendues vers le Seigneur mon Dieu,
je dis :
« Mon Dieu, j’ai trop de honte et de confusion
pour lever mon visage vers toi, mon Dieu.
Nos fautes sans nombre nous submergent,
nos offenses se sont amoncelées jusqu’au ciel.
Depuis les jours de nos pères et aujourd’hui encore,
grande est notre offense :
c’est à cause de nos fautes que nous avons été livrés,
nous, nos rois et nos prêtres,
aux mains des rois étrangers, à l’épée, à la captivité,
au pillage et à la honte,
qui nous accablent encore aujourd’hui.
Or, voici que depuis peu de temps
la pitié du Seigneur notre Dieu
a laissé subsister pour nous des rescapés
et nous a permis de nous fixer en son lieu saint ;
ainsi, notre Dieu a fait briller nos yeux,
il nous a rendu un peu de vie dans notre servitude.
Car nous sommes asservis ;
mais, dans cette servitude, notre Dieu ne nous a pas abandonnés :
il nous a concilié la faveur des rois de Perse,
il nous a rendu la vie,
pour que nous puissions restaurer la maison de notre Dieu
et relever ses ruines,
afin d’avoir un abri solide en Juda et à Jérusalem. »
C’est lui qui châtie et prend pitié,
qui fait descendre aux profondeurs des enfers
et retire de la grande perdition :
nul n’échappe à sa main.
Rendez-lui grâce, fils d’Israël, à la face des nations
où lui-même vous a dispersés ;
là, il vous a montré sa grandeur :
exaltez-le à la face des vivants.
Car il est notre Seigneur,
lui, notre Dieu, notre Père,
il est Dieu, pour les siècles des siècles !
Regardez ce qu’il a fait pour vous,
rendez-lui grâce à pleine voix !
Bénissez le Seigneur de justice,
exaltez le Roi des siècles !
Et moi, en terre d’exil, je lui rends grâce ;
je montre sa grandeur et sa force
au peuple des pécheurs.
« Revenez, pécheurs,
et vivez devant lui dans la justice.
Qui sait s’il ne vous rendra pas
son amour et sa grâce ! »
En ce temps-là,
Jésus rassembla les Douze ;
il leur donna pouvoir et autorité sur tous les démons,
et de même pour faire des guérisons ;
il les envoya proclamer le règne de Dieu
et guérir les malades.
Il leur dit :
« Ne prenez rien pour la route,
ni bâton, ni sac, ni pain, ni argent ;
n’ayez pas chacun une tunique de rechange.
Quand vous serez reçus dans une maison,
restez-y ; c’est de là que vous repartirez.
Et si les gens ne vous accueillent pas,
sortez de la ville et secouez la poussière de vos pieds :
ce sera un témoignage contre eux. »
Ils partirent
et ils allaient de village en village,
annonçant la Bonne Nouvelle
et faisant partout des guérisons.
Le « règne de Dieu » est une expression qui revient régulièrement dans les évangiles, déjà dans la prédication de Jean-Baptiste et très souvent dans la bouche de Jésus. La mission de Jésus consiste à annoncer la venue de ce règne, c’est-à-dire cette situation économique, sociale, politique, dans laquelle l’humanité est animée par le double commandement de l’amour de Dieu et du prochain. Cette annonce peut nous paraître une utopie ; pourtant, nous ne devons pas perdre l’espérance profonde que notre monde peut être meilleur. Il ne s’agit pas d’une idée générale, mais plutôt d’une invitation personnelle à nous engager, comme les apôtres aujourd’hui envoyés par Jésus, pour que ce règne grandisse autour de nous. Certes, aujourd’hui comme hier, ce royaume n’est pas accueilli partout, mais il est en notre pouvoir et de notre devoir de le faire grandir là où nous sommes et là où nous sommes envoyés.
Bénissez le Seigneur,
Vous tous serviteurs du Seigneur,
Qui demeurez dans la maison de Dieu,
Durant les heures de la nuit.
Levez les mains vers lui
Et bénissez votre Dieu,
Que le Seigneur soit béni de Sion,
Lui qui fit le ciel et la terre.
Tradition hébraïque – Paroles : Communauté de l’Emmanuel
© 1978, Éditions de lEmmanuel, 89 boulevard Boulevard, 75013 Paris
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