Frères,
faut-il se vanter ? Ce n’est pas utile.
J’en viendrai pourtant aux visions et aux révélations
reçues du Seigneur.
Je sais qu’un fidèle du Christ,
voici quatorze ans, a été emporté jusqu’au troisième ciel
– est-ce dans son corps ? je ne sais pas ;
est-ce hors de son corps ? je ne sais pas ;
Dieu le sait –,
mais je sais que cet homme dans cet état-là
– est-ce dans son corps, est-ce sans son corps ?
je ne sais pas,
Dieu le sait –
cet homme-là a été emporté au paradis
et il a entendu des paroles ineffables,
qu’un homme ne doit pas redire.
D’un tel homme, je peux me vanter,
mais pour moi-même,
je ne me vanterai que de mes faiblesses.
En fait, si je voulais me vanter,
ce ne serait pas folie,
car je ne dirais que la vérité.
Mais j’évite de le faire,
pour qu’on n’ait pas de moi une idée plus favorable
qu’en me voyant ou en m’écoutant.
Et ces révélations dont il s’agit
sont tellement extraordinaires
que, pour m’empêcher de me surestimer,
j’ai reçu dans ma chair une écharde,
un envoyé de Satan qui est là pour me gifler,
pour empêcher que je me surestime.
Par trois fois,
j’ai prié le Seigneur de l’écarter de moi.
Mais il m’a déclaré :
« Ma grâce te suffit,
car ma puissance donne toute sa mesure dans la faiblesse. »
C’est donc très volontiers
que je mettrai plutôt ma fierté dans mes faiblesses,
afin que la puissance du Christ fasse en moi sa demeure.
C’est pourquoi j’accepte de grand cœur pour le Christ
les faiblesses, les insultes, les contraintes,
les persécutions et les situations angoissantes.
Car, lorsque je suis faible,
c’est alors que je suis fort.
L’ange du Seigneur campe alentour
pour libérer ceux qui le craignent.
Goûtez et voyez : le Seigneur est bon !
Heureux qui trouve en lui son refuge !
Saints du Seigneur, adorez- le :
rien ne manque à ceux qui le craignent.
Des riches ont tout perdu, ils ont faim ;
qui cherche le Seigneur ne manquera d’aucun bien.
Venez, mes fils, écoutez- moi,
que je vous enseigne la crainte du Seigneur.
Qui donc aime la vie
et désire les jours où il verra le bonheur ?
En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Nul ne peut servir deux maîtres :
ou bien il haïra l’un et aimera l’autre,
ou bien il s’attachera à l’un et méprisera l’autre.
Vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et l’Argent.
C’est pourquoi je vous dis :
Ne vous souciez pas,
pour votre vie, de ce que vous mangerez,
ni, pour votre corps, de quoi vous le vêtirez.
La vie ne vaut-elle pas plus que la nourriture,
et le corps plus que les vêtements ?
Regardez les oiseaux du ciel :
ils ne font ni semailles ni moisson,
ils n’amassent pas dans des greniers,
et votre Père céleste les nourrit.
Vous-mêmes, ne valez-vous pas
beaucoup plus qu’eux ?
Qui d’entre vous, en se faisant du souci,
peut ajouter une coudée à la longueur de sa vie ?
Et au sujet des vêtements, pourquoi se faire tant de souci ?
Observez comment poussent les lis des champs :
ils ne travaillent pas, ils ne filent pas.
Or je vous dis que Salomon lui-même, dans toute sa gloire,
n’était pas habillé comme l’un d’entre eux.
Si Dieu donne un tel vêtement à l’herbe des champs,
qui est là aujourd’hui,
et qui demain sera jetée au feu,
ne fera- t-il pas bien davantage pour vous,
hommes de peu de foi ?
Ne vous faites donc pas tant de souci ;
ne dites pas : “Qu’allons-nous manger ?”
ou bien : “Qu’allons-nous boire ?”
ou encore : “Avec quoi nous habiller ?”
Tout cela, les païens le recherchent.
Mais votre Père céleste sait que vous en avez besoin.
Cherchez d’abord le royaume de Dieu et sa justice,
et tout cela vous sera donné par surcroît.
Ne vous faites pas de souci pour demain :
demain aura souci de lui-même ;
à chaque jour suffit sa peine. »
Jésus nous dit que nous ne pouvons pas servir Dieu et l’Argent. Servir l’argent, c’est en faire une idole. Ce n’est pas l’argent en soi qui est en cause, mais le fait d’en faire une fin, un but, le fait d’en faire l’objet de notre service – on pourrait presque dire notre culte – au lieu d’en faire un moyen. Jésus aborde un des motifs de cette idolâtrie : il s’agit de notre inclination à la préoccupation excessive pour nos besoins terrestres. Jésus évoque ici deux besoins fondamentaux auxquels personne ne peut prétendre se soustraire : la nourriture et le vêtement. Son enseignement est double. Tout d’abord, il nous invite à mettre nos priorités dans le bon ordre : nous devons chercher d’abord le Royaume de Dieu et sa justice de tout notre cœur – et non d’un cœur partagé par l’avidité -. Par ailleurs, loin d’être rongés par les soucis – ce mot ou le verbe se soucier reviennent six fois dans ce texte -, Jésus nous invite à avoir une confiance inaltérable en notre Père du ciel qui connaît chacun de nos besoins et y pourvoit par sa Providence. Et pour notre part, nous avons à y pourvoir, dans toute la mesure du possible, par notre travail et notre solidarité ; non par nos soucis ni notre avidité. Pour nous aider, entrons aujourd’hui dans le regard contemplatif de Jésus : voyons l’amour et la tendresse avec lesquels notre Père du ciel a tout créé et donné aux plus petits êtres vivants – les oiseaux du ciel et les lys des champs – nourriture et vêtement
R. Jésus, j’ai confiance en toi.
Jésus, j’ai confiance en toi.
Jésus, j’ai confiance en toi.
Coda : Jésus
Mon Dieu, je suis si persuadé
Que tu veilles sur ceux qui espèrent en toi
Et qu’on ne peut manquer de rien
Quand on attend de toi toute chose,
Que j’ai résolu de vivre désormais sans aucun souci
Et de me décharger sur toi de toutes mes inquiétudes.
Paroles et musique : Communauté de l’Emmanuel (A. Fleury)
© 2013, Éditions de lEmmanuel, 89 boulevard Blanqui, 75013 Paris
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