En ces jours-là,
il y avait un homme de Soréa, du clan de Dane, nommé Manoah.
Sa femme était stérile et n’avait pas eu d’enfant.
L’ange du Seigneur apparut à cette femme et lui dit :
« Tu es stérile et tu n’as pas eu d’enfant.
Mais tu vas concevoir et enfanter un fils.
Désormais, fais bien attention :
ne bois ni vin ni boisson forte,
et ne mange aucun aliment impur,
car tu vas concevoir et enfanter un fils.
Le rasoir ne passera pas sur sa tête,
car il sera voué à Dieu dès le sein de sa mère.
C’est lui qui entreprendra de sauver Israël
de la main des Philistins. »
La femme s’en alla dire à son mari :
« Un homme de Dieu est venu me trouver ;
il avait l’apparence d’un ange de Dieu
tant il était imposant.
Je ne lui ai pas demandé d’où il venait,
et il ne m’a pas fait connaître son nom.
Mais il m’a dit :
“Tu vas devenir enceinte et enfanter un fils.
Désormais ne bois ni vin ni boisson forte,
et ne mange aucun aliment impur,
car l’enfant sera voué à Dieu dès le sein de sa mère
et jusqu’au jour de sa mort !” »
La femme enfanta un fils, et elle lui donna le nom de Samson.
L’enfant grandit, le Seigneur le bénit,
et l’Esprit du Seigneur commença à s’emparer de lui.
En toi, Seigneur, j’ai mon refuge :
garde-moi d’être humilié pour toujours.
Dans ta justice, défends-moi, libère-moi,
tends l’oreille vers moi, et sauve-moi.
Sois le rocher qui m’accueille,
toujours accessible ;
tu as résolu de me sauver :
ma forteresse et mon roc, c’est toi !
Seigneur mon Dieu, tu es mon espérance,
toi, mon soutien dès avant ma naissance,
tu m’as choisi dès le ventre de ma mère ;
tu seras ma louange toujours !
Je revivrai les exploits du Seigneur
en rappelant que ta justice est la seule.
Mon Dieu, tu m’as instruit dès ma jeunesse,
jusqu’à présent, j’ai proclamé tes merveilles.
Il y avait, au temps d’Hérode le Grand, roi de Judée,
un prêtre du groupe d’Abia, nommé Zacharie.
Sa femme aussi était descendante d’Aaron ;
elle s’appelait Élisabeth.
Ils étaient l’un et l’autre des justes devant Dieu :
ils suivaient tous les commandements et les préceptes du Seigneur
de façon irréprochable.
Ils n’avaient pas d’enfant, car Élisabeth était stérile
et, de plus, ils étaient l’un et l’autre avancés en âge.
Or, tandis que Zacharie,
durant la période attribuée aux prêtres de son groupe,
assurait le service du culte devant Dieu,
il fut désigné par le sort, suivant l’usage des prêtres,
pour aller offrir l’encens dans le sanctuaire du Seigneur.
Toute la multitude du peuple était en prière au dehors
à l’heure de l’offrande de l’encens.
L’ange du Seigneur lui apparut,
debout à droite de l’autel de l’encens.
À sa vue, Zacharie fut bouleversé
et la crainte le saisit.
L’ange lui dit :
« Sois sans crainte, Zacharie,
car ta supplication a été exaucée :
ta femme Élisabeth mettra au monde pour toi un fils,
et tu lui donneras le nom de Jean.
Tu seras dans la joie et l’allégresse,
et beaucoup se réjouiront de sa naissance,
car il sera grand devant le Seigneur.
Il ne boira pas de vin ni de boisson forte,
et il sera rempli d’Esprit Saint dès le ventre de sa mère ;
il fera revenir de nombreux fils d’Israël
au Seigneur leur Dieu ;
il marchera devant, en présence du Seigneur,
avec l’esprit et la puissance du prophète Élie,
pour faire revenir le cœur des pères vers leurs enfants,
ramener les rebelles à la sagesse des justes,
et préparer au Seigneur un peuple bien disposé. »
Alors Zacharie dit à l’ange :
« Comment vais-je savoir que cela arrivera ?
Moi, en effet, je suis un vieillard
et ma femme est avancée en âge. »
L’ange lui répondit :
« Je suis Gabriel
et je me tiens en présence de Dieu.
J’ai été envoyé pour te parler
et pour t’annoncer cette bonne nouvelle.
Mais voici que tu seras réduit au silence
et, jusqu’au jour où cela se réalisera,
tu ne pourras plus parler,
parce que tu n’as pas cru à mes paroles ;
celles-ci s’accompliront en leur temps. »
Le peuple attendait Zacharie
et s’étonnait qu’il s’attarde dans le sanctuaire.
Quand il sortit, il ne pouvait pas leur parler,
et ils comprirent que, dans le sanctuaire, il avait eu une vision.
Il leur faisait des signes et restait muet.
Lorsqu’il eut achevé son temps de service liturgique,
il repartit chez lui.
Quelque temps plus tard, sa femme Élisabeth conçut un enfant.
Pendant cinq mois, elle garda le secret.
Elle se disait :
« Voilà ce que le Seigneur a fait pour moi,
en ces jours où il a posé son regard pour effacer
ce qui était ma honte devant les hommes. »
À partir d’aujourd’hui jusqu’à Noël, excepté dimanche, nous lisons le premier chapitre de l’Évangile de saint Luc. Il relate les événements importants qui ont précédé la naissance de Jésus. Le premier est celui de la conception miraculeuse de Jean. Cette intervention divine consacre le futur prophète dès le sein de sa mère. L’ange confirme en effet que Jean « ne boira pas de vin ni de boisson forte », comme les personnes consacrées au Seigneur par un vœu qu’on appelle dans la Bible « le vœu de Naziréat » (Nb6,1). Dieu connaît Jean dès avant sa conception et il lui réserve une mission particulière. C’est parce que nous étions déjà dans sa pensée avant notre conception que nous sommes venus à l’existence. C’est ça le miracle de la création : elle est une pensée de Dieu qui prend corps. Il y a de nos jours une idéologie qui se complaît à croire à l’absurdité de la vie. Elle affirme que nous venons du néant pour retourner au néant, que nous sommes un hasard, un accident de l’évolution. L’Évangile nous dit au contraire que ce monde existe parce qu’il a été désiré. Il vient de l’amour et il va à l’amour. Si tu existes, si tu te sens vivant, si tu respires, si tu peux profiter de la vie, rire, t’émerveiller et aimer, c’est parce que Dieu pense à toi, parce qu’il veut ton existence et qu’il t’aime. Remercions le Seigneur de nous avoir, comme Jean, aimés et désirés de toute éternité.
R. Voici que le Vierge concevra,
Elle enfantera pour nous un fils.
On l’appellera Emmanuel, Dieu avec nous. (bis)
17 déc.
1. Ô Sagesse de la bouche du Très-Haut !
Toi qui régis l’univers avec force et douceur,
Enseigne-nous le chemin de Vérité.
Ô viens Seigneur, viens nous sauver !
18 déc.
2. Ô Chef de ton peuple Israël !
Tu te révèles à Moïse dans le buisson ardent
et tu lui donnes la Loi sur la montagne,
Délivre-nous, par la vigueur de ton bras !
Ô viens Seigneur, viens nous sauver !
19 déc.
3. Ô Rameau de Jessé !
Etendard dressé à la face des nations,
les rois sont muets devant toi,
tandis que les peuples t’appellent :
Délivre-nous, ne tarde plus !
Ô viens Seigneur, viens nous sauver !
20 déc.
4. Ô Sceptre d’Israël !
Tu ouvres et nul ne fermera, tu fermes, et nul n’ouvrira :
Viens arracher les captifs aux ténèbres !
Ô viens Seigneur, viens nous sauver
21 déc.
5. Ô Soleil levant !
Splendeur de justice et lumière éternelle,
Illumine ceux qui habitent les ténèbres
et l’ombre de la mort !
Ô viens Seigneur, viens nous sauver !
22 déc.
6. Ô Roi de l’univers !
Ô Désiré des nations, pierre angulaire
qui joint ensemble l’un et l’autre mur,
Force de l’homme pétri de limon,
Ô viens Seigneur, viens nous sauver !
23 déc.
7. Ô Emmanuel !
Notre Législateur et notre Roi,
Espérance et salut des nations,
Ô viens Seigneur, viens nous sauver !
Paroles : A.E.L.F. – Musique : Communauté de l’Emmanuel (C. Blanchard)
© 2010, Éditions de lEmmanuel, 89 boulevard Blanqui, 75013 Paris
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