En ces jours-là,
au cours d’une vision reçue du Seigneur,
l’homme me fit revenir à l’entrée de la Maison,
et voici : sous le seuil de la Maison,
de l’eau jaillissait vers l’orient,
puisque la façade de la Maison était du côté de l’orient.
L’eau descendait de dessous le côté droit de la Maison,
au sud de l’autel.
L’homme me fit sortir par la porte du nord
et me fit faire le tour par l’extérieur,
jusqu’à la porte qui fait face à l’orient,
et là encore l’eau coulait du côté droit.
L’homme s’éloigna vers l’orient,
un cordeau à la main,
et il mesura une distance de mille coudées ;
alors il me fit traverser l’eau :
j’en avais jusqu’aux chevilles.
Il mesura encore mille coudées
et me fit traverser l’eau :
j’en avais jusqu’aux genoux.
Il mesura encore mille coudées et me fit traverser :
j’en avais jusqu’aux reins.
Il en mesura encore mille :
c’était un torrent que je ne pouvais traverser ;
l’eau avait grossi, il aurait fallu nager :
c’était un torrent infranchissable.
Alors il me dit :
« As-tu vu, fils d’homme ? »
Puis il me ramena au bord du torrent.
Quand il m’eut ramené, voici qu’il y avait au bord du torrent,
de chaque côté, des arbres en grand nombre.
Il me dit :
« Cette eau coule vers la région de l’orient,
elle descend dans la vallée du Jourdain,
et se déverse dans la mer Morte,
dont elle assainit les eaux.
En tout lieu où parviendra le torrent,
tous les animaux pourront vivre et foisonner.
Le poisson sera très abondant,
car cette eau assainit tout ce qu’elle pénètre,
et la vie apparaît en tout lieu où arrive le torrent.
Au bord du torrent, sur les deux rives,
toutes sortes d’arbres fruitiers pousseront ;
leur feuillage ne se flétrira pas
et leurs fruits ne manqueront pas.
Chaque mois ils porteront des fruits nouveaux,
car cette eau vient du sanctuaire.
Les fruits seront une nourriture,
et les feuilles un remède. »
Dieu est pour nous refuge et force,
secours dans la détresse, toujours offert.
Nous serons sans crainte si la terre est secouée,
si les montagnes s’effondrent au creux de la mer.
Le Fleuve, ses bras réjouissent la ville de Dieu,
la plus sainte des demeures du Très-Haut.
Dieu s’y tient : elle est inébranlable ;
quand renaît le matin, Dieu la secourt.
Il est avec nous, le Seigneur de l’univers ;
citadelle pour nous, le Dieu de Jacob !
Venez et voyez les actes du Seigneur,
il détruit la guerre jusqu’au bout du monde.
À l’occasion d’une fête juive,
Jésus monta à Jérusalem.
Or, à Jérusalem, près de la porte des Brebis,
il existe une piscine qu’on appelle en hébreu Bethzatha.
Elle a cinq colonnades,
sous lesquelles étaient couchés une foule de malades,
aveugles, boiteux et impotents.
Il y avait là un homme qui était malade depuis trente-huit ans.
Jésus, le voyant couché là,
et apprenant qu’il était dans cet état depuis longtemps,
lui dit :
« Veux-tu être guéri ? »
Le malade lui répondit :
« Seigneur, je n’ai personne
pour me plonger dans la piscine
au moment où l’eau bouillonne ;
et pendant que j’y vais,
un autre descend avant moi. »
Jésus lui dit :
« Lève-toi, prends ton brancard, et marche. »
Et aussitôt l’homme fut guéri.
Il prit son brancard : il marchait !
Or, ce jour-là était un jour de sabbat.
Les Juifs dirent donc à cet homme que Jésus avait remis sur pied :
« C’est le sabbat !
Il ne t’est pas permis de porter ton brancard. »
Il leur répliqua :
« Celui qui m’a guéri, c’est lui qui m’a dit :
“Prends ton brancard, et marche !” »
Ils l’interrogèrent :
« Quel est l’homme qui t’a dit :
“Prends ton brancard, et marche” ? »
Mais celui qui avait été rétabli
ne savait pas qui c’était ;
en effet, Jésus s’était éloigné,
car il y avait foule à cet endroit.
Plus tard, Jésus le retrouve dans le Temple et lui dit :
« Te voilà guéri.
Ne pèche plus,
il pourrait t’arriver quelque chose de pire. »
L’homme partit annoncer aux Juifs
que c’était Jésus qui l’avait guéri.
Et ceux-ci persécutaient Jésus
parce qu’il avait fait cela le jour du sabbat.
« Te voilà guéri. Ne pèche plus, il pourrait t’arriver quelque chose de pire ». L’avertissement de Jésus à ce paralysé guéri est assez sévère. Si on regarde un peu plus précisément, on s’aperçoit que l’attitude de cet homme n’est pas dépourvue d’ambiguïté. Il n’exprime pas très clairement à Jésus sa volonté d’être guéri et ne pose aucun acte de foi. Surtout, il s’en va dénoncer Jésus auprès des pharisiens, ce qui n’était pas du tout nécessaire. Cet évangile peut nous enseigner la responsabilité que nous avons par rapport aux grâces reçues de Dieu. Nous sommes bien prêts à accueillir les guérisons ou autres signes que le Seigneur nous accorde ; mais il nous faut bien réaliser, que, sans être des conditions, ces grâces sont autant d’invitations à nous détourner du péché et à exercer une charité plus grande, plus profonde. Notre sainteté ne se mesurera pas à l’étendue des grâces que nous avons reçues mais bien plutôt à ce que nous en avons fait. Accueillons alors avec une grande gratitude tous ces dons de Dieu comme autant d’encouragements à nous engager plus résolument sur le chemin de la conversion et de la sainteté.
R. Vous qui avez soif,
Venez à moi et buvez
Car de mon cœur ouvert jaillira
Le fleuve qui donne la vie. (bis)
1. Que soient remplis d’allégresse les déserts,
Que la steppe exulte et fleurisse,
Qu’elle se couvre de fleurs et soit en fête :
La splendeur de Dieu lui est donnée.
2. Affermissez les mains et les genoux affaiblis,
Dites aux cœurs défaillants :
Soyez forts, ne craignez pas, voici votre Dieu.
C’est lui qui vient vous sauver !
3. En ce jour-là s’ouvriront les yeux des aveugles,
Les oreilles des sourds entendront ;
Alors le boiteux bondira comme un cerf,
Et le muet criera de joie.
4. Ce jour-là dans le désert, les eaux jailliront,
Et les torrents dans la steppe.
La terre brûlée deviendra un verger,
Le pays de la soif, un jardin.
5. Dieu tracera un chemin, une voie sacrée,
Les insensés n’y passeront pas.
Tous les rachetés du Seigneur y marcheront,
Dieu lui-même les conduira.
Paroles et musique : Communauté de l’Emmanuel (M. Wittal)
Titre original (DE) : Kommt zu mir, die ihr dürstet
© 1987, Gemeinschaft Emmanuel, Kolbergstraße 4-6, 84503 Altötting
© 2000, Éditions de lEmmanuel, 89 boulevard Blanqui, 75013 Paris
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