En ces jours-là,
Anne se leva,
après qu’ils eurent mangé et bu à Silo.
Le prêtre Éli était assis sur son siège,
à l’entrée du sanctuaire du Seigneur.
Anne, pleine d’amertume,
se mit à prier le Seigneur
et pleura abondamment.
Elle fit un vœu en disant :
« Seigneur de l’univers !
Si tu veux bien regarder l’humiliation de ta servante,
te souvenir de moi, ne pas m’oublier,
et me donner un fils,
je le donnerai au Seigneur pour toute sa vie,
et le rasoir ne passera pas sur sa tête. »
Tandis qu’elle prolongeait sa prière devant le Seigneur,
Éli observait sa bouche.
Anne parlait dans son cœur :
seules ses lèvres remuaient,
et l’on n’entendait pas sa voix.
Éli pensa qu’elle était ivre
et lui dit :
« Combien de temps vas-tu rester ivre ?
Cuve donc ton vin ! »
Anne répondit :
« Non, mon seigneur, je ne suis qu’une femme affligée,
je n’ai bu ni vin ni boisson forte ;
j’épanche mon âme devant le Seigneur.
Ne prends pas ta servante pour une vaurienne :
c’est l’excès de mon chagrin et de mon dépit
qui m’a fait prier aussi longtemps. »
Éli lui répondit :
« Va en paix, et que le Dieu d’Israël
t’accorde ce que tu lui as demandé. »
Anne dit alors :
« Que ta servante trouve grâce devant toi ! »
Elle s’en alla, elle se mit à manger,
et son visage n’était plus le même.
Le lendemain, Elcana et les siens se levèrent de bon matin.
Après s’être prosternés devant le Seigneur,
ils s’en retournèrent chez eux, à Rama.
Elcana s’unit à Anne sa femme,
et le Seigneur se souvint d’elle.
Anne conçut
et, le temps venu, elle enfanta un fils ;
elle lui donna le nom de Samuel (c’est-à-dire : Dieu exauce)
car, disait-elle,
« Je l’ai demandé au Seigneur. »
Mon cœur exulte à cause du Seigneur ;
mon front s’est relevé grâce à mon Dieu !
Face à mes ennemis, s’ouvre ma bouche :
oui, je me réjouis de ta victoire !
L’arc des forts sera brisé,
mais le faible se revêt de vigueur.
Les plus comblés s’embauchent pour du pain,
et les affamés se reposent.
Le Seigneur fait mourir et vivre ;
il fait descendre à l’abîme et en ramène.
Le Seigneur rend pauvre et riche ;
il abaisse et il élève.
De la poussière il relève le faible,
il retire le pauvre de la cendre
pour qu’il siège parmi les princes
et reçoive un trône de gloire.
Jésus et ses disciples entrèrent à Capharnaüm.
Aussitôt, le jour du sabbat,
il se rendit à la synagogue,
et là, il enseignait.
On était frappé par son enseignement,
car il enseignait en homme qui a autorité,
et non pas comme les scribes.
Or, il y avait dans leur synagogue
un homme tourmenté par un esprit impur,
qui se mit à crier :
« Que nous veux-tu, Jésus de Nazareth ?
Es-tu venu pour nous perdre ?
Je sais qui tu es :
tu es le Saint de Dieu. »
Jésus l’interpella vivement :
« Tais-toi ! Sors de cet homme. »
L’esprit impur le fit entrer en convulsions,
puis, poussant un grand cri, sortit de lui.
Ils furent tous frappés de stupeur
et se demandaient entre eux :
« Qu’est-ce que cela veut dire ?
Voilà un enseignement nouveau, donné avec autorité !
Il commande même aux esprits impurs,
et ils lui obéissent. »
Sa renommée se répandit aussitôt partout,
dans toute la région de la Galilée.
Nous avons commencé hier ce cheminement dans le temps ordinaire en nous laissant appeler par le Seigneur comme les premiers apôtres. Nous avons accepté de lui faire confiance pour entrer dans une nouvelle aventure avec lui. Le moins que l’on puisse dire est que cette aventure n’est pas de tout repos : avec les disciples nous assistons à cet exorcisme effrayant dans la synagogue de Capharnaüm. Le ministère de Jésus, en effet, se présente en partie comme un combat, combat victorieux mais réel contre le prince de ce monde. Nous-mêmes qui avons décidé de suivre Jésus, nous devons aussi prendre conscience de ce combat dans lequel nous sommes engagés avec lui. Lorsque nous décidons, comme les apôtres, de nous mettre à la suite de Jésus, nous devons nous attendre à vivre des combats. La fidélité à nos engagements, la constance dans les épreuves font partie intégrante de l’itinéraire des disciples de Jésus. N’ayons donc pas peur de ces combats mais engageons-nous généreusement avec Jésus sur ce beau chemin qu’il nous propose.
R. Il est temps de quitter vos tombeaux,
De sortir du sommeil de la nuit,
D’aller vers la lumière acclamer
Le Dieu trois fois Saint ! (bis)
1. Vainqueur de la nuit, Christ ressuscité,
Tu dévoiles la face du Père.
Tu es la lumière, tu es notre joie.
Sois béni, ô Dieu qui nous libères !
2. Unis à ton corps, Christ ressuscité,
Tu nous mènes à la gloire éternelle.
Tu présentes au Père ceux qu’il t’a confiés.
Sois loué, reçois notre prière !
3. Tu donnes l’Esprit, Christ ressuscité,
Tu déverses les fleuves d’eaux vives.
Fils aimé du Père tu nous as sauvés.
Gloire à toi, pour ta miséricorde !
4. Roi de l’univers, Christ ressuscité,
Toi qui trônes à la droite du Père.
Tu viens dans la Gloire pour nous relever.
Ô Seigneur que s’ouvre ton Royaume !
Paroles et musique : Communauté de l’Emmanuel (V. Hendricks)
© 2007, Éditions de lEmmanuel, 89 boulevard Blanqui, 75013 Paris
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