Transformés par l’Esprit Saint, ayant reçu Marie pour mère, nous entrons à nouveau dans le temps ordinaire. On pourrait dire d’une certaine manière dans la vraie vie, la vie en plein monde, après le mystère pascal qui s’est clôturé avec la fête de la Pentecôte. Jésus nous annonce une bonne nouvelle : habités par l’Esprit Saint, nous sommes maintenant devenus sel de la terre et lumière du monde. Avant d’être quelque chose à faire, cela concerne notre être même et c’est déjà donné. Il y a cependant quelque chose à faire : ne pas s’affadir et ne pas mettre nos lampes sous le boisseau. À l’époque de Jésus, les lampes électriques n’existent pas, on utilise des lampes à huile. Mettre sa lampe sous le boisseau, c’est tout simplement prendre le risque qu’elle s’éteigne faute d’oxygène. Et laisser s’affadir le sel c’est prendre le risque que le plat soit raté. Cette parabole nous invite à être des chrétiens fervents qui tiennent leur place dans le monde pour y donner de la saveur et y faire rayonner la lumière que nous avons reçues de l’Esprit Saint. Posons-nous aujourd’hui deux questions : comment vais-je mettre l’huile de l’Esprit Saint chaque jour dans ma vie ? C’est ce qu’on appelle la vie dans l’Esprit ; la source principale en est la vie sacramentelle et la prière quotidienne. Auprès de qui suis-je appelé à témoigner de la joie et de l’amour qui me font vivre aujourd’hui ? Nous pouvons chacun faire ce qu’on appelle de l’évangélisation par attraction, par une sorte de rayonnement qui éclaire.