La guérison du lépreux confirme la puissance de la Parole de Jésus. Sa volonté exprimée par sa parole est immédiatement agissante. Ainsi est affirmée la divinité du Christ, car selon l’enseignement de l’Ancien Testament, la Parole de Dieu est un acte. Ce qui est également remarquable dans ce passage, c’est la concentration de Jésus sur le Père, de qui il tient cette divinité. L’ordre étonnant de ne rien dire à personne, alors que le miracle a eu lieu en ville, donc que la publicité sera évidente – d’ailleurs, on parle « de plus en plus » de lui –, n’est pas seulement pour Jésus une tentative de retrait. C’est sans doute une pédagogie pour éviter que l’homme ne tombe dans l’idolâtrie en se focalisant sur l’œuvre de Dieu au détriment de Dieu lui-même. C’est un risque de considérer les dons de Dieu ici-bas comme les uniques buts de notre vie car les bontés de Dieu ont pour objectif de nous préparer à Le recevoir, Lui, et à recevoir en partage sa vie divine. Jésus-Christ nous montre le chemin : comme lui, détachons-nous régulièrement des biens de ce monde, retirons-nous dans la solitude de notre cœur où nous attend le Père.