En voyant la foule désemparée et sans berger, Jésus est saisi de compassion, comme si ses entrailles se déchiraient. C’est le sens du verbe qui est utilisé dans le texte original grec. Jésus souffre jusque dans son ventre et dans sa chair, lorsqu’il voit l’humanité mener une vie errante, sans but ni signification. Aujourd’hui, notre société de consommation se heurte à une perte de sens. Elle veut nous faire croire que le bonheur et la joie s’achètent. La veille des fêtes, beaucoup de gens, qui souffrent d’un profond manque d’amour se précipitent dans les magasins pour acheter et consommer. Mais cela ne remplit pas leur vie, au contraire, ça les vide de signification et de sens. Saisi de compassion, Jésus nous demande de prier pour que se lèvent des ouvriers pour la moisson. Il veut les envoyer proclamer la bonne nouvelle aux brebis perdues. L’Évangile est la réponse offerte à notre cœur lorsque les questions existentielles surgissent : « Pourquoi j’existe ? Que vais-je devenir ? Y a-t-il un bonheur pour moi ? Où va notre monde ? » Qu’en ce temps de l’Avent, nous nous recentrions sur ce qui donne vraiment sens à nos vies. Que nous puissions témoigner à ceux qui se sentent perdus sur les chemins de la vie, notre joie d’avoir découvert le bon pasteur, le vrai berger.