La nuit, au cours d’une vision,
moi, Daniel, je regardais :
des trônes furent disposés,
et un Vieillard prit place ;
son habit était blanc comme la neige,
et les cheveux de sa tête, comme de la laine immaculée ;
son trône était fait de flammes de feu,
avec des roues de feu ardent.
Un fleuve de feu coulait, qui jaillissait devant lui.
Des milliers de milliers le servaient,
des myriades de myriades se tenaient devant lui.
Le tribunal prit place et l’on ouvrit des livres.
Je regardais, au cours des visions de la nuit,
et je voyais venir, avec les nuées du ciel,
comme un Fils d’homme ;
il parvint jusqu’au Vieillard,
et on le fit avancer devant lui.
Et il lui fut donné
domination, gloire et royauté ;
tous les peuples, toutes les nations et les gens de toutes langues
le servirent.
Sa domination est une domination éternelle,
qui ne passera pas,
et sa royauté,
une royauté qui ne sera pas détruite.
OU BIEN :
Le Seigneur est roi ! Exulte la terre !
Joie pour les îles sans nombre !
Ténèbre et nuée l’entourent,
justice et droit sont l’appui de son trône.
Quand ses éclairs illuminèrent le monde,
la terre le vit et s’affola ;
les montagnes fondaient comme cire devant le Seigneur,
devant le Maître de toute la terre.
Les cieux ont proclamé sa justice,
et tous les peuples ont vu sa gloire.
Tu es, Seigneur, le Très-Haut sur toute la terre,
tu domines de haut tous les dieux.
En ce temps-là,
Jésus prit avec lui Pierre, Jean et Jacques,
et il gravit la montagne pour prier.
Pendant qu’il priait,
l’aspect de son visage devint autre,
et son vêtement devint d’une blancheur éblouissante.
Voici que deux hommes s’entretenaient avec lui :
c’étaient Moïse et Élie,
apparus dans la gloire.
Ils parlaient de son départ
qui allait s’accomplir à Jérusalem.
Pierre et ses compagnons étaient accablés de sommeil ;
mais, restant éveillés, ils virent la gloire de Jésus,
et les deux hommes à ses côtés.
Ces derniers s’éloignaient de lui,
quand Pierre dit à Jésus :
« Maître, il est bon que nous soyons ici !
Faisons trois tentes :
une pour toi, une pour Moïse, et une pour Élie. »
Il ne savait pas ce qu’il disait.
Pierre n’avait pas fini de parler,
qu’une nuée survint et les couvrit de son ombre ;
ils furent saisis de frayeur
lorsqu’ils y pénétrèrent.
Et, de la nuée, une voix se fit entendre :
« Celui-ci est mon Fils,
celui que j’ai choisi :
écoutez-le ! »
Et pendant que la voix se faisait entendre,
il n’y avait plus que Jésus, seul.
Les disciples gardèrent le silence
et, en ces jours-là,
ils ne rapportèrent à personne rien de ce qu’ils avaient vu.
Hier et avant-hier, nous avons entendu le paradoxe de Jésus : Pierre avait proclamé la divinité de Jésus – « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant » – et aussitôt Jésus avait annoncé qu’il devrait souffrir sa passion et mourir : suprême élévation et suprême abaissement. Aujourd’hui, dans la Transfiguration, c’est à nouveau la divinité de Jésus que nous sommes invités à contempler, comme pour nous rappeler que ces deux mystères de l’élévation et de l’abaissement sont toujours à contempler ensemble. Jésus apparaît dans sa gloire ; la présence de Moïse et d’Élie, la blancheur éblouissante ou la nuée sur la montagne sont autant de signes que ce que nous contemplons aujourd’hui est comme une fenêtre ouverte sur le ciel. Jésus n’a pas encore souffert sa passion, mais il se laisse déjà entrevoir dans sa condition de ressuscité. Nous ne pouvons pas nous arrêter sur la contemplation de la gloire, comme le voudrait Pierre : nous sommes sans cesse ramenés à la réalité de la vie quotidienne et ordinaire, avec son lot d’épreuves et de souffrance. Mais il nous est bon, en particulier au cœur de cet été, d’accueillir aussi ces moments de contemplation, d’accueil de la révélation de Jésus qui nous laisse entrevoir déjà la beauté de son Royaume.
1. Ô mon Bien-Aimé, Jésus, mon Seigneur,
Sur nos lèvres, ton nom est joie et douceur.
Et plus que tout, ta simple présence
Emplit nos cœurs d’une joie immense !
R. Jésus, Jésus,
Jésus, adoramus te.
2. À tous les affligés, mendiants du pardon,
Tu accordes sans fin la consolation
De reposer, las de leurs errances,
Sur ton épaule, dans la confiance.
3. Quel esprit peut saisir ta grande bonté ?
Et quelle hymne, ô Seigneur, pourrait te chanter ?
Mais tous les êtres aspirent vers toi,
Leur seule fin et leur seule joie !
4. Abaissé, tu t’es livré jusqu’à la croix,
À ta suite est ouvert un chemin de foi.
Tu nous appelles, heureux serviteurs,
À partager la joie du Vainqueur.
Paroles et musique : Communauté de l’Emmanuel (M. Wittal)
D’après Jesus, dulcis memoria, Oxford, XIIe siècle
Titre original (DE) : O liebster Jesu
© 2017, Gemeinschaft Emmanuel, Kolbergstraße 4, 84503 Altötting
Traduction : © 2019, Éditions de l’Emmanuel, 89 boulevard Blanqui, 75013 Paris
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