Éphrem est né vers l’an 306 à Nisibe dans l’actuelle Turquie, une région dont la langue est le syriaque.
Dans sa jeunesse, il se pose des questions sur Dieu, en particulier sur la Providence, sur la toute-puissance et la manière dont Dieu agit parmi les hommes. Un passage en prison lui donne la lumière.
Après cet événement qui constitue le tournant de sa vie, Éphrem retourne à Nisibe et se met sous la protection de l’évêque de la ville. Très vite, il devient directeur de l’école théologique de la ville. En 363 Éphrem se réfugie à Édesse avec ses élèves. Il y fonde une nouvelle école, l’école catéchétique d’Édesse.
Éphrem combat toutes les hérésies de son temps. Outre son œuvre théologique immense, il compose des hymnes liturgiques en syriaque qui lui vaut le surnom de « lyre du Saint Esprit ». On estime qu’il a écrit au moins 3 millions de vers !
Il ne contente pas de faire de la théologie de manière admirable. Il se dédie aussi aux pauvres et c’est ainsi qu’il contracte la peste et meurt probablement le 9 juin 373. Il est reconnu comme un saint tant par les Églises orientales que par l’Église catholique romaine. Et le pape Benoît XV l’a proclamé docteur de l’Église en 1920.