Parmi les 3.000 victimes de la révolution en septembre 1792, l’Église a reconnu 191 martyrs : 3 évêques, 181 prêtres, 2 diacres, 1 clerc et 4 laïcs. Ils sont fêtés le 3 septembre.
Le 10 août 1792, c’est la chute de la monarchie. La fièvre monte dans Paris. De nombreuses personnes sont arrêtées, parmi lesquels une majorité d’ecclésiastiques et quelques laïcs. Ils sont emprisonnés au couvent de Carmes, au séminaire Saint-Firmin, à l’abbaye de Saint-Germain, aux prisons de la Force, rue Saint-Antoine.
Entre le 2 et le 5 septembre, des bandes de forcenés, hommes et femmes, font irruption dans les lieux de détention et se livrent à des massacres sans jugement. Les tueries commencent au couvent des Carmes, vers 16h. Les émeutiers y font irruption et commencent leur triste besogne d’abord dans le grand jardin. D’après un témoin survivant, les martyrs sont sereins. Aucune plainte ne sort de leur bouche. Beaucoup se sont réfugiés dans la chapelle et se sont donnés mutuellement l’absolution. Ils sont prêts à offrir leur vie.
Le lendemain, 3 septembre, les assassins se rendent à la prison de la Force où quelques détenus sont exécutés. La majorité des martyrs est assassinée au séminaire Saint-Firmin transformé en prison.
Ils ont été béatifiés en 1926 par Pie XI.