Jeanne Jugan est née à Cancale en Bretagne le 25 octobre 1792. Son père disparaît en mer alors qu’elle n’a que 4 ans. Ensuite, c’est le frère aîné, âgé de 18 ans, qui disparaît vers 1806. Jeanne se fait embaucher comme aide-cuisinière chez une famille noble de la région.
En 1816, Jeanne participe à une mission paroissiale qui l’éclaire sur sa vocation : « Dieu me veut pour Lui, Il me garde pour une œuvre qui n’est pas connue, pour une œuvre qui n’est pas fondée. »
À 25 ans, en 1817, Jeanne quitte sa terre natale et s’installe à Saint-Servan.
Au cours de l’hiver 1839, Jeanne a 49 ans. Elle recueille chez elle une vieille infirme. Puis elle en accueille une deuxième, une troisième, etc.
Des personnes voyant l’action de Jeanne décident de l’aider. C’est le début d’une petite communauté de femmes qui aboutit en mai 1842 à création d’une association qui deviendra la congrégation des Petites Sœurs des Pauvres. Jeanne en est élue supérieure. Le tout se déroule sous la supervision du vicaire de la paroisse, l’abbé Auguste Le Pailleur.
En décembre 1843, Jeanne est réélue supérieure, mais surprise, l’abbé Auguste Le Pailleur annule l’élection et la remplace par une femme beaucoup plus jeune.
Jeanne continue son œuvre de fondation, mais en 1852, l’abbé Le Pailleur interdit définitivement à Jeanne d’exercer une quelconque responsabilité. Il la relègue au noviciat de la maison mère. Concomitamment, il se fait donner le titre de fondateur de la congrégation.
Jeanne va vivre ainsi humble, soumise, oubliée de tous et inconnue de ses propres sœurs pendant les dernières 27 années de sa vie. Elle meurt le 29 août 1879.