« Le pardon est avant tout un choix personnel, une option du cœur qui va contre l’instinct spontané de rendre le mal pour le mal. Cette option trouve son élément de comparaison dans l’amour de Dieu, qui nous accueille malgré nos péchés, et son modèle suprême est le pardon du Christ qui a prié ainsi sur la Croix : « Père, pardonne-leur : ils ne savent pas ce qu’ils font » Jean Paul II
Seigneur, pensant aux pardons que nous n’avons pas encore su donner, aide-nous à pouvoir recevoir chacune des offenses et des blessures qui nous sont faites comme autant d’occasions de témoigner par notre pardon de quel amour tu nous as aimé, de quelle poids tu nous as déchargés, toi le premier délivré.
Donne-nous la grâce de pouvoir vivre chaque jour plus consciemment cette demande du Notre Père : « Pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés »
« Le vent du pardon ».
C’est l’histoire de deux amis qui marchaient dans le désert. Après une dispute, l’un gifle l’autre. Ce dernier, écrit sur le sable : « Aujourd’hui mon ami m’a giflé ». Un peu plus loin, se baignant dans une oasis, celui qui a été giflé se noie. Et son ami le sauve. Celui qui avait été giflé et qui vient d’être sauvé grave alors sur une pierre : « Aujourd’hui, mon ami m’a sauvé la vie ». Questionné par son ami, il explique : « Lorsque quelqu’un vous fait du mal, écrivez sur du sable, là où le vent du pardon peut l’effacer, mais lorsque quelqu’un vous fait du bien, écrivez sur la pierre, là où rien ne peut l’effacer ».
Sur le chemin de la mission, nombreuses sont les fois où nous avons blessé inconsciemment ceux que nous sommes venus servir (une parole mal placée, un regard mal réveillé ou précipité, une oreille peu attentive, un oubli…) et nombreuses sont les fois où, nous aussi, nous nous sommes sentis heurtés, dérangés. Pourtant, malgré tout, nous nous sentons appelés à cheminer vers la paix, à continuer à regarder ceux qui nous entourent avec bienveillance, à demander nous-même pardon et… à pardonner ! Quel chemin d’écrire sur le sable plutôt que sur la pierre !