Philippiens 2, 4 « Que chacun de vous, au lieu de considérer ses propres intérêts, considère aussi ceux des autres. »
Pour nous chrétiens, il s’agit d’un devoir fondamental lié à notre création à l’image de Dieu. Je suis invité à accueillir, aimer mon prochain comme Dieu l’a fait le premier.
Nous avons été créés pour nous servir les uns les autres. Cela fait partie de notre mandat et c’est notre nature la plus profonde. Mais le péché originel, autrement appelé « la chute », bouscule cet ordre naturel. Il nous divise entre une propension à l’altruisme et à l’égocentrisme. Nous avons besoin d’une parole plus forte que notre égoïsme pour nous sortir de nous-même et cette invitation se fait sous la forme d’un commandement : tu aimeras ton prochain comme toi-même. En renonçant à soi et en choisissant de laisser de l’espace, de la place à l’autre, j’accomplis l’œuvre de Dieu en moi !
Cette vie au jour le jour a le mérite d’être beaucoup plus ouverte à ce qu’elle nous réserve. […]
Ainsi, un matin, une femme s’est présentée avec un bébé qu’une vendeuse lui avait mis dans les bras (ce qui arrive souvent ici), et qui n’est jamais revenue le chercher. Cette femme avait décidé de garder cet enfant donné par le Ciel, en plus de ses propres enfants, et venait chercher des conseils au dispensaire. Ce qui nous a aussi étonnés, c’est qu’en parlant de cet enfant au dispensaire, plusieurs femmes du personnel nous ont dit « si elle ne le veut pas, je le prends ».