Fixer ses yeux sur quelqu’un, c’est vraiment se concentrer sur qui il est, sur son identité telle qu’elle transparaît à travers les traits de son visage, de tout son corps. C’est parfois pour le reconnaître, comme la servante qui scrute le visage de Pierre se chauffant devant le brasero dans la cour du grand prêtre pendant l’interrogatoire de Jésus.
Fixer ses yeux sur une personne c’est essayer de déchiffrer le message vivant qu’est le regard de l’autre, son visage, pour établir un contact qui appelle une relation. Pour nous, regarder Jésus c’est contempler un visage habité d’une telle intensité qu’on vient y boire comme à une source. « Tous dans la synagogue avait les yeux fixés sur lui » (Luc 4)
Pour la suite de notre vie, nous avons vraiment à cœur de continuer à semer la joie autour de nous, de continuer de suivre le Christ là où il nous attend. Comme le disait Saint Augustin : « Le monde va mal mais si toi tu vas bien, le monde ira mieux. » Nous sommes convaincus de la présence de Dieu dans nos vies et n’avons pas de craintes pour ce qui nous attend. Si nous n’avions pas peur de parodier Victor Hugo, nous dirions :
« Demain dès l’aube, à l’heure où blanchit la campagne,
Nous partirons Seigneur. Nous savons que tu nous attends.
Nous irons par les chemins où Tu nous conduiras.
Nous ne pouvons demeurer loin de Toi.
Nous marcherons les yeux fixés sur Toi Seigneur,
Bien conscients du dehors, attentifs aux bruits.
Seuls, inconnus, le dos courbé les mains croisées,
Heureux, et la nuit pour nous sera comme le jour. »