Bien souvent, la vie ressemble à un trop plein d’urgences ou de tâches à cocher. Des sociologues se penchent sur le phénomène de « l’accélération du temps », expérience majeure de notre société qui provoque souvent une sensation d’étouffement. Mais, ce bombardement constant de sollicitations de toutes sortes, ce « trop de tout », dévoile un réel manque. On peut être tentés de le combler en se donnant à fond dans une seule direction, quand la vie demande un équilibre constant entre efforts et plaisirs. En un principe, Saint Benoît nous offre toute sa sagesse : « L’Homme a besoin de mesure. Il doit sans cesse trouver un équilibre entre l’excès et le manque ».
Il y ajoute une clef : pratiquer les « pôles complémentaires » pour rester attentif à l’essentiel. Prière et travail, silence et chant, séparation du monde et accueil, solitude et vie commune… Un sage équilibre à trouver !
Notre vie spirituelle ne s’arrête pas aux messes quotidiennes, elle se révèle à chaque moment de contemplation du magnifique paysage qui nous entoure, à chaque lever de soleil et à chaque nuit étoilée. Nous sommes émerveillés par cette beauté de la nature que nous avons tant de difficultés à percevoir au milieu de nos grandes villes françaises avec les barres d’immeubles et la pollution qui ne nous donnent qu’une contemplation du ciel restreinte.
Le Lesotho nous a redonné la joie de lever notre nez et de contempler ce qu’il y a au-dessus de nos têtes, au sens propre comme au sens figuré. Le regard levé au ciel permet aussi l’émergence de nombreuses pensées intérieures et d’un silence contemplatif.