—- Isaïe—-
Relire Is 1,1-2,5; Is 7; Is 38-39; Is 40 ; Is 52,13-53,12 ; Is 66.
Une religion pervertie
« Vos mains sont pleines de sang » (Is 1,15). Est-ce que ma religion sert à m’auto-justifier et à massacrer les autres, ceux qui ne sont pas comme moi ?
« Apprenez bien, recherchez la justice » (Is 1,17). Ma religion est-elle une quête pour que chacun, moi y compris trouve sa juste place ?
« Toutes les nations monteront vers la montagne » (Is 2,2). Ma religion est-elle habitée par le rêve de Dieu que tous ses enfants sans exception soient rassemblés dans sa maison ?
La maison de David et le plan de Dieu
« Je ne demanderai pas (de signe), je ne tenterai pas YHWH » (Is 7,12). Dans quelle mesure puis-je me reconnaître dans l’attitude d’Achaz qui refuse de demander un signe ? Identifier les peurs qui sous-tendent cette attitude frileuse pour la vie en alliance : peur d’être déçu, blessure de la confiance, désir d’y arriver par soi-même.
« Je leur ai montré tout ce qu’il y avait dans ma maison » (Is 39,4). Dans quelle mesure puis-je me reconnaître dans l’attitude d’Ezéchias ? Prendre conscience que ce type d’attitude nuit directement au projet de Dieu de rassembler ses enfants parce qu’elle abîme la fraternité en suscitant jalousie et rivalité.
La consolation
« Tout ravin sera comblé, toute montagne sera abaissée » (Is 40,4). « Dieu écrit droit avec des lignes courbes », dit-on. Mon chemin passe par des sommets et des fossés, la vie de prière me permet de limiter l’amplitude des fluctuations de mon cœur en reconnaissant l’œuvre de Dieu qui se réalise à travers ces hauts et ces bas.
La figure du serviteur
« Par ses blessures nous sommes guéris » (Is 53,5). Les humiliations que nous avons subies nous ont laissé des blessures béantes. L’un des bénéfices de la prière est de laisser le Seigneur étendre le baume de sa miséricorde sur ces blessures. Même si nous nous sommes sentis écrasés sur le moment, nous pouvons prendre conscience aujourd’hui qu’il a vécu cela avec nous. Du fait qu’il n’y a pas de temps en Dieu, nous pouvons réellement revivre ces moments où il était là, présent à nos côtés sans que nous en ayons conscience.
Le joyeux Messie
« L’Esprit du Seigneur est sur moi parce que le Seigneur m’a consacré par l’onction » (Is 61,1). Ce verset que Jésus s’applique à lui-même dans la synagogue de Nazareth s’applique aussi à tout chrétien qui a reçu l’onction au baptême et à la confirmation. Relire ce texte (Is 61,1-2) lentement et en première personne.