Le 28 octobre, l’Église catholique fête deux apôtres, Simon et Jude, cousins de Jésus, tous deux morts martyrs en Perse. On sait peu de choses sur ces deux apôtres.
L’apôtre Simon possède deux qualificatifs dans les Évangiles : Matthieu et Marc l’appellent le Cananéen et Luc le Zélote. Ces deux qualificatifs ont la même signification qu’on pourrait traduire par « Simon le zélé ».
Notons que la coexistence dans le groupe des apôtres de Simon rempli de zèle pour la loi et passionné de pureté légale avec Matthieu le publicain, impur de par son métier est en elle-même significative. C’est le Christ qui unit le groupe des Douze, préfiguration de l’Église.
Jude, de son côté, est l’auteur de l’épître qui porte son nom dans le Nouveau Testament. Elle fait partie des épîtres dites catholiques – catholique dans le sens d’universel – car elle ne s’adresse pas à un public particulier comme l’épitre aux Romains ou aux Hébreux, mais à tout le peuple de Dieu. Dans les Évangiles, Jude est aussi appelé Thaddée. D’autres écrits le nomment Lebbée (Lebbaeus en latin). C’est pourquoi saint Jérôme parle de lui comme du « trinomus », celui qui porte 3 noms.
C’est à Jude que nous devons la question posée à la dernière cène : « Seigneur, pour quelle raison vas-tu te manifester à nous, et non pas au monde ? » (Jn 14, 22). Et sa réponse : « Si quelqu’un m’aime, il restera fidèle à ma parole ; mon Père l’aimera, nous viendrons chez lui, nous irons demeurer auprès de lui » (Jn 14, 22-23).