Dans l’Evangile d’aujourd’hui, les docteurs de la Loi continuent d’en prendre pour leur grade : “Quel malheur pour vous, docteurs de la Loi, parce que vous avez enlevé la clé de la connaissance ; vous-mêmes n’êtes pas entrés, et ceux qui voulaient entrer, vous les en avez empêchés.” (Lc 11, 47-54)

Et nous, que faisons-nous de la “connaissance” que nous avons de Jésus ? Que faisons-nous de notre foi en Lui, de cet amour infini qu’il a pour nous et pour le monde, et que peut-être nous avons déjà expérimenté personnellement ? Que faisons-nous de ce trésor de la Bonne Nouvelle que nous gardons “en des vases d’argile” qui parfois ressemblent plutôt à des coffrets blindés, bien verrouillés, dont nous gardons jalousement la clé bien cachée…?

Hier nous méditions sur la beauté de la compassion, cette attitude qui consiste à plonger dans la misère de celui que je veux servir, en n’hésitant pas à porter une partie du fardeau avec lui. Aujourd’hui, Jésus nous appelle à la générosité non seulement dans la compassion, mais aussi dans l’évangélisation.

Chaque baptisé que nous sommes est “prêtre, prophète et roi” : ROI, c’est-à-dire humble serviteur, à l’image du Christ lavant les pieds de ses disciples et couronné d’épines ; PRÊTRE, c’est-à-dire – pour les laïcs – vouloir rendre sacrée toute notre vie profane en en faisant offrande au Père, en particulier dans l’Eucharistie ; mais n’oublions pas que nous sommes aussi PROPHÈTE, c’est-à-dire témoin du Christ par le témoignage de notre vie quotidienne, mais aussi par l’annonce explicite du Salut.

En effet, quelques phrases toutes simples peuvent changer des vies : “Veux-tu que je prie pour toi ?”, “Veux-tu que l’on prie ensemble ?”, “Que Dieu te bénisse !”, “Serais-tu partant pour m’accompagner lors de telle soirée de prière, telle fraternité paroissiale, tel parcours Alpha, ou autre ?”

Soyons patients : c’est bien souvent en posant des actes concrets de compassion, et en prenant le temps de construire de patientes relations d’amitié avec ceux qui nous confient leurs peines, que les opportunités toutes simples de témoigner nous sont données. Demandons inlassablement à l’Esprit Saint de nous inspirer les paroles qui consolent, encouragent et donnent à voir le Christ qui seul relève et sauve.

Servane et Michel nous partagent leur parcours et leur état d’esprit, peu avant leur départ pour Pont-à-Mousson. Ils quittent la Bretagne pour s’installer dans un territoire rural entre Metz et Nancy.

Seigneur Jésus, Toi qui aimes et sauves le monde, nous te rendons grâce pour ton Église en mission en France. Nous te confions tout particulièrement e’M et les volontaires qui se rendent disponibles pour la mission en quittant leur maison. Sois leur demeure. Donne à ceux qui partent, comme à ceux qui les accueillent, de vivre dans la communion de ton Esprit Saint. Donne leur une charité fraternelle quotidienne, humble, patiente et persévérante. Qu’ils aiment comme tu aimes ton Eglise. Donne ainsi aux équipes en mission de devenir chaque jour davantage tes témoins, disponibles et à l’écoute des habitants, audacieux pour partager la joie de ton Évangile. Unis à ton Cœur brûlant et transpercé, comme à celui de ta sainte Mère, donne leur de vivre avec simplicité et réciprocité la complémentarité des différentes vocations, au sein de ton Église, maison et école de la communion, sacrement du salut pour l’humanité toute entière, en marche vers ton Père et notre Père. Amen.