Ignace d’Antioche, aussi appelé Théodore, est né vers l’an 35 en Syrie, qu’il a été le troisième évêque d’Antioche, après Pierre et un certain Évode. À l’époque, Antioche est la troisième ville de l’empire romain avec quelque 500.000 habitants. Il n’est connu directement que par les 7 lettres qu’il a écrites alors qu’il était en route vers le martyre à Rome, condamné aux bêtes pendant la persécution de l’empereur Trajan. 

C’est sa lettre aux Romains qui est la plus belle. Ignace leur écrit pour les supplier de ne rien faire pour lui éviter le martyre qu’il voit comme la grâce de sa vie : « Je ne vous demande qu’une chose, c’est de laisser offrir à Dieu la libation de mon sang. » Il compare son martyre à une eucharistie : « Laissez-moi devenir la pâture des bêtes, écrit-il : c’est par elles qu’il me sera donné d’arriver à Dieu. Je suis le froment de Dieu et je suis moulu par la dent des bêtes pour devenir le pain immaculé du Christ. » 

On le voit, saint Ignace d’Antioche est un passionné d’amour pour son Seigneur. Il nous fait toucher du doigt la foi des premiers chrétiens, une foi où brûle le désir de la vie éternelle, une foi tellement forte qu’elle transcende la peur de la mort qui devient la porte de la vie éternelle. 

Né en Syrie, Ignace est un disciple discret des premiers temps du christianisme. Il est surtout connu pour les nombreuses lettres qu’il écrit peu de temps avant d’être mis à mort. Condamné au supplice dans l’arène, il envisage avec joie ce sacrifice au nom du Christ, ce qui peut paraître étonnant avec notre relecture contemporaine des événements. Il associe le martyre au grain, moulu pour faire du pain.