Depuis longtemps, la Vierge Marie est invoquée avec le titre de Reine. Au IVe siècle déjà, le grand théologien et père de l’Église, saint Éphrem le Syrien, parlait de la royauté de Marie comme d’une conséquence de sa maternité : selon lui, parce qu’elle est la mère du Roi des rois, elle est elle-même reine. Les chrétiens l’invoquent avec ce titre depuis des siècles, comme par exemple dans les litanies dites de Lorette où on la prie comme Reine des anges, des patriarches, des prophètes, des apôtres, des martyrs, des confesseurs, des vierges, de tous les saints et des familles.
Malgré cette dévotion très ancienne, la fête liturgique de Marie Reine du ciel est récente. Elle a été instituée à la fin de l’année mariale 1954 par le pape Pie XII comme une conséquence de la fête de l’Assomption dont le dogme a été proclamé 4 ans plus tôt. Au départ, elle était fêtée le 31 mai, puis avec le nouveau calendrier liturgique, elle est passée au 22 août, une semaine après l’Assomption pour marquer le lien de cette fête comme l’ont manifesté clairement les pères du Concile Vatican II dans la Constitution sur l’Église Lumen Gentium n°59 où l’on peut lire : « Marie fut élevée corps et âme à la gloire du ciel, et exaltée par le Seigneur comme la Reine de l’univers, pour être ainsi plus entièrement conforme à son Fils. »
Mais que signifie la royauté de Marie ? En quoi est-elle « reine du ciel » ?
Le pape Benoît XVI qui a consacré une catéchèse à ce sujet explique que la royauté de Marie comme celle de Jésus n’est pas une royauté de pouvoir mais d’amour et de service. Elle est reine en étant mère, en veillant sur tous ses enfants, en les attirant à son Fils. Parce qu’elle est reine, nous pouvons lui faire confiance et recourir à son intercession comme des petits enfants qui attendent tout de leur protectrice.
Marie, Reine du ciel, prie pour nous !