Maddalena de Canossa (Madeleine en français) est née à Vérone le 1er mars 1774 dans une famille noble illustre. Elle perd rapidement son père puis sa mère.

À 17 ans, elle fait deux tentatives de vie carmélitaine, mais c’est l’échec.

En 1790, Bonaparte attaque le nord du pays et la famille Canossa se réfugie à Venise. Là, Madeleine découvre la détresse des pauvres et comprend que sa vocation sera la charité inconditionnelle pour les déshérités.

À la fin de la guerre, Madeleine regagne le palais de Canossa à Vérone, et se met à servir les pauvres tout en étant responsable de la vie de sa famille. Mais cette situation produit un malaise grandissant : elle fait le grand écart entre sa vie de château confortable et sa vie caritative où elle rencontre la misère la plus sordide. Encouragée par son confesseur, elle quitte la belle demeure des Canossa pour s’installer dans une maison délabrée avec quelques amies. C’est l’embryon de ce qui va devenir la congrégation des Filles de la Charité de Vérone, les Canossiennes. La fondation officielle a lieu le 8 mai 1808.

Ce changement de vie ne plaît pas à sa famille. Elle rétorque : « Être née marquise m’interdit-il l’honneur de servir le Christ Notre Seigneur dans ses pauvres ? »

Le 23 décembre 1828, 20 ans après la première fondation, l’institut des Filles de la Charité de Vérone est reconnu par le pape Léon XII. En 1831, la branche masculine est fondée, les Fils de la Charité.

Madeleine meurt à Vérone le 10 avril 1835. Elle est béatifiée en 1941, canonisée en 1988.