A ce stade de l’évangile de Jean, Jésus accule ses auditeurs à choisir clairement leur camp. Reconnaître qu’il est le Messie, croire en lui et écouter sa voix… Il n’y a pas d’entre deux, il ne nous tient pas en haleine, le choses sont claires, c’est à nous de choisir!
De même, dans la lecture du livre des Actes, la Bonne Nouvelle est la suivante « Jésus est le Seigneur ». Concrètement cela veut dire que le chrétien est celui qui décide d’accueillir cette proclamation et de mettre toute sa vie sous la Seigneurie exclusive du Christ.
Ces deux passages affichent donc une prétention totalisante de Jésus sur nos existences, telle que personne d’autre dans l’histoire de l’humanité n’a jamais osé le demander. Cela fait peur parfois à certains, qui préféreraient un entre-deux, suivre un peu Jésus mais pas trop non plus…. Vais je perdre ma liberté…?
En fait seul Jésus peut avoir une prétention exclusive de ce type, sans que nous n’ayons rien à craindre. Car Jésus est l’homme le plus humble que la terre ait connu, le plus respectueux de notre liberté que la terre ait porté. Dans l’évangile de ce jour, dès qu’il affiche cette prétention d’être le Messie et le Berger, il ne ramène rien à Lui mais tout au Père! Dans le passage des Actes des Apôtres, la particularité de la foi chrétienne exclusive en Jésus, c’est justement qu’elle invite tout de suite à inclure d’autres, à ne pas faire de cercles fermés mais à être ouverte… L’esprit de Jésus oblige les apôtre à ne pas se cantonner aux juifs, mais aussi aux gens de langue grecque, à ne pas se cantonner à Antioche où tout marche à merveille, mais à envoyer les piliers de la communauté en mission à l’extérieur… Alors oui, nous pouvons sans crainte remettre avec confiance et radicalité la totalité de notre vie à Jésus, car Il est celui qui ne prends pas pour Lui, mais qui tourne vers le Père et vers les autres! Aucun risque pour notre liberté!