Jésus se met à genoux devant ses disciples et comme un esclave leur lave les pieds.

Dans ce simple geste, il révèle le visage de Dieu et nous montre une façon nouvelle d’exercer l’autorité, de créer l’unité et de travailler pour la paix.

Ce chapitre débute d’une manière solennelle. Tout est tourné vers le don de Jésus à son Père par amour et pour le salut des hommes. Cet évangile nous introduit dans ce grand mystère de la Pâque du Seigneur, où Jésus va nous montrer le chemin du don, de la foi et de l’amour jusqu’au bout.

Jusque-là, Jésus était le berger qui conduit son troupeau, il était fort, faisait des miracles, annonçant la Bonne Nouvelle du Royaume, il tenait bon dans les discussions difficiles avec les scribes et les pharisiens, il parlait avec autorité.
Son dernier miracle, la résurrection de Lazare, avait entraîné de nombreuses personnes à croire en lui. Il avait même été acclamé à son entrée à Jérusalem par une foule qui criait :
« Hosanna, hosanna, béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! »

Mais Jésus sait que maintenant son heure est venue.
Il a annoncé son message d’amour, il va maintenant s’offrir dans l’humilité, la faiblesse et le silence, jusqu’à la mort. Il ne se défendra plus. Il va aller jusqu’au bout de l’amour, aimant inconditionnellement et totalement, donnant vie et donnant sa vie. Il va révéler d’une façon nouvelle qui il est et qui est Dieu.

Jean est le seul évangéliste qui a choisi d’évoquer le lavement des pieds plutôt que le récit de la Cène, le dernier repas de Jésus avec ses apôtres. Car pour lui, ces deux messages du Christ n’en font qu’un. Ils sont invitation à vivre une communion avec Dieu et entre nous.

Seigneur, que ma communion à ton eucharistie m’aide à aimer en vérité mon époux, mon épouse, ma famille, mes voisins, les autres, par ton amour, avec ton amour, en ton amour.
Nous pourrons ce soir nous laver les pieds les uns les autres, comme Jésus nous l’a enseigné. Nous pourrons aussi prier avec lui le Père, en veillant une heure comme il l’a demandé à ses disciples au jardin des Oliviers. « Père, que ta volonté soit faite »