Angélus – Dimanche 16 juillet
Aujourd’hui, l’Evangile nous présente la parabole du semeur (cf. Mt 13, 1-23). L’image de la «semence» est une très belle image que Jésus utilise pour décrire le don de sa Parole. Imaginons une graine: elle est petite, à peine visible, mais elle fait pousser des plantes qui portent du fruit. La Parole de Dieu est ainsi; pensons à l’Evangile, un petit livre, simple et à la portée de tous, qui produit une vie nouvelle chez ceux qui l’accueillent. Donc, si la Parole est la semence, nous sommes la terre: nous pouvons la recevoir ou pas. Mais Jésus, le «bon semeur», ne se lasse pas de la semer avec générosité. Il connaît notre sol, il sait que les pierres de notre inconstance et les épines de nos vices (cf. v. 21-22) peuvent étouffer la Parole, pourtant, il espère toujours que nous pourrons porter un fruit abondant (cf. v. 8).
C’est ce que fait le Seigneur, et c’est ce que nous sommes appelés à faire nous aussi: à semer sans se lasser. Mais comment peut-on faire cela, semer constamment, sans se lasser? Prenons quelques exemples.
Tout d’abord, les parents: ils sèment le bien et la foi dans leurs enfants, et ils sont appelés à le faire sans se décourager si parfois ceux-ci ne semblent pas comprendre et ne pas apprécier leurs enseignements, ou si la mentalité du monde «va dans le sens contraire». La bonne semence demeure, c’est ce qui compte, et elle prendra racine en temps voulu. Mais si, cédant à la méfiance, ils renoncent à semer et laissent leurs enfants à la merci des modes et des smartphones, sans leur consacrer du temps, sans les éduquer, alors la terre fertile se remplira de mauvaises herbes. Parents, ne vous lassez jamais de semer chez vos enfants!
Regardons ensuite les jeunes: eux aussi peuvent semer l’Evangile dans les sillons de la vie quotidienne. Par exemple à travers la prière: c’est une petite graine que l’on ne voit pas, mais avec laquelle on confie à Jésus tout ce que l’on vit, et Lui peut la faire mûrir. Mais je pense aussi au temps que l’on consacre aux autres, aux plus nécessiteux: il peut sembler perdu, mais en réalité, c’est un temps saint, tandis que les satisfactions apparentes du consumérisme et de l’hédonisme nous laissent les mains vides. Et je pense aux études: c’est vrai, elles sont fatigantes et ne donnent pas de satisfaction immédiate, comme lorsque l’on sème, mais elles sont indispensables pour construire un avenir meilleur pour tous.
Nous avons vu les parents, nous avons vu les jeunes, à présent, -voyons les semeurs de l’Evangile, les nombreux bons prêtres, religieux et laïcs engagés dans l’annonce, qui vivent et prêchent la Parole de Dieu souvent sans enregistrer de succès immédiat. N’oublions jamais, lors-que nous proclamons la Parole, que même là où rien ne semble se passer, en réalité, l’Esprit Saint est à l’œuvre et le -royaume de Dieu croît déjà, à travers et au-delà de nos efforts. C’est pourquoi allons de l’avant avec joie! Souvenons-nous des personnes qui ont planté la semence de la Parole de Dieu dans notre vie — que chacun de nous pense: «comment a commencé la foi?» —: elle a peut-être germé des années après que nous ayons croisé leurs exemples, mais c’est précisément grâce à elles que c’est arrivé!
A la lumière de tout cela, nous pouvons nous demander: est-ce que je sème le bien? Est-ce que je me préoccupe uniquement de récolter pour moi-même ou est-ce que je sème aussi pour les autres? Est-ce que je sème quelques graines de l’Evangile dans ma vie de tous les jours: dans mes études, mon travail, mes loisirs? Est-ce que je me décourage ou, comme Jésus, est-ce que je continue à semer, même si je ne vois pas de résultats immédiats? Que Marie, que nous vénérons aujourd’hui comme Notre-Dame du Mont Carmel, nous aide à être des semeurs généreux et joyeux de la Bonne Nouvelle.
Source : vatican.va
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