Les contemporains de Jésus ressemblent à des gamins désabusés. Ils n’ont pas voulu accueillir la prédication de Jean le Baptiste qui exhortait à la pénitence, ni celle de Jésus qui encourageait à accueillir le royaume. Au lieu de se remettre en question, ils critiquent les messagers de Dieu, en les traitant de possédé ou de glouton. C’est bien plus qu’un simple entêtement, c’est l’idolâtrie de leur propre pensée : « Ce que je pense est juste. Je détiens la vérité ! ». Aujourd’hui encore, Dieu parle par des prophètes qu’il nous envoie. Il nous parle par le ministère d’enseignement des papes et des évêques, et parfois nous préférons critiquer plutôt que de nous laisser interpeller par les paroles qui nous dérangent. Il nous parle aussi avec les remarques d’un collègue ou d’un conjoint, parfois même par la bouche d’un enfant qui demande innocemment : « Papa, pourquoi tu fais ça ? ». Là encore, notre tentation peut être de nous fermer aux appels de Dieu qui veut éclairer notre conscience. Nous désirons accueillir la lumière que le Christ apporte dans le monde en ce temps de l’Avent. Demandons-lui la grâce d’un cœur humble qui soit capable de reconnaître et d’accueillir la sagesse de Dieu lorsqu’elle se présente à nous.