En ces jours-là,
on annonça au roi d’Égypte,
que le peuple d’Israël s’était enfui.
Alors Pharaon et ses serviteurs
changèrent de sentiment envers ce peuple.
Ils dirent :
« Qu’avons-nous fait en laissant partir Israël :
il ne sera plus à notre service ! »
Pharaon fit atteler son char et rassembler ses troupes ;
il prit six cents chars d’élite et tous les chars de l’Égypte,
chacun avec son équipage.
Le Seigneur fit en sorte que s’obstine Pharaon, roi d’Égypte,
qui se lança à la poursuite des fils d’Israël,
tandis que ceux-ci avançaient librement.
Les Égyptiens, tous les chevaux, les chars de Pharaon,
ses guerriers et son armée, les poursuivirent
et les rejoignirent alors qu’ils campaient au bord de la mer,
près de Pi-Hahiroth, en face de Baal-Sefone.
Comme Pharaon approchait, les fils d’Israël regardèrent
et, voyant les Égyptiens lancés à leur poursuite,
ils eurent très peur,
et ils crièrent vers le Seigneur.
Ils dirent à Moïse :
« L’Égypte manquait-elle de tombeaux,
pour que tu nous aies emmenés mourir dans le désert ?
Quel mauvais service tu nous as rendu
en nous faisant sortir d’Égypte !
C’est bien là ce que nous te disions en Égypte :
“Ne t’occupe pas de nous, laisse-nous servir les Égyptiens.
Il vaut mieux les servir que de mourir dans le désert !” »
Moïse répondit au peuple :
« N’ayez pas peur ! Tenez bon !
Vous allez voir aujourd’hui
ce que le Seigneur va faire pour vous sauver !
Car, ces Égyptiens que vous voyez aujourd’hui,
vous ne les verrez plus jamais.
Le Seigneur combattra pour vous,
et vous, vous n’aurez rien à faire. »
Le Seigneur dit à Moïse :
« Pourquoi crier vers moi ?
Ordonne aux fils d’Israël de se mettre en route !
Toi, lève ton bâton, étends le bras sur la mer,
fends-la en deux,
et que les fils d’Israël entrent au milieu de la mer à pied sec.
Et moi, je ferai en sorte que les Égyptiens s’obstinent :
ils y entreront derrière eux ;
je me glorifierai aux dépens de Pharaon et de toute son armée,
de ses chars et de ses guerriers.
Les Égyptiens sauront que je suis le Seigneur,
quand je me serai glorifié aux dépens de Pharaon,
de ses chars et de ses guerriers. »
Je chanterai pour le Seigneur !
Éclatante est sa gloire :
il a jeté dans la mer
cheval et cavalier !
Ma force et mon chant, c’est le Seigneur :
il est pour moi le salut.
Il est mon Dieu, je le célèbre ;
j’exalte le Dieu de mon père.
Le Seigneur est le guerrier des combats ;
son nom est « Le Seigneur ».
Les chars du Pharaon et ses armées,
il les lance dans la mer.
L’élite de leurs chefs a sombré dans la mer Rouge.
L’abîme les recouvre :
ils descendent, comme la pierre,
au fond des eaux.
Ta droite, Seigneur,
magnifique en sa force,
ta droite, Seigneur,
écrase l’ennemi.
En ce temps-là,
quelques-uns des scribes et des pharisiens
adressèrent la parole à Jésus :
« Maître, nous voulons voir un signe venant de toi. »
Il leur répondit :
« Cette génération mauvaise et adultère réclame un signe,
mais, en fait de signe,
il ne lui sera donné que le signe du prophète Jonas.
En effet, comme Jonas est resté dans le ventre du monstre marin
trois jours et trois nuits,
le Fils de l’homme restera de même au cœur de la terre
trois jours et trois nuits.
Lors du Jugement, les habitants de Ninive
se lèveront en même temps que cette génération,
et ils la condamneront ;
en effet, ils se sont convertis
en réponse à la proclamation faite par Jonas,
et il y a ici bien plus que Jonas.
Lors du Jugement, la reine de Saba
se dressera en même temps que cette génération,
et elle la condamnera ;
en effet, elle est venue des extrémités de la terre
pour écouter la sagesse de Salomon,
et il y a ici bien plus que Salomon. »
Il est vrai que ces derniers jours Jésus remet vigoureusement les Pharisiens à leur place… Leur demande de signe leur vaut une verte semonce : « génération mauvaise et adultère », et les renvoie à une métaphore de la Passion. Comme les jours précédents, Jésus oppose à leurs prescriptions et exigences des étrangers qui, eux, ont ouvert leur cœur à sa révélation – ces fameux « tout-petits » dont parlait le chapitre 11. L’important est que nous nous laissions, nous aussi, remettre à notre place par ces enseignements. Notre foi se nourrit-elle de confiance et de contemplation, ou fonctionne-t-elle à coups de signes ou de préceptes ? Acceptons-nous que le salut apporté à Pâques dépasse infiniment nos aspirations et nos façons de voir les choses ? Consentons-nous à ce que notre sagesse mondaine soit mise à mal par la sagesse divine qui la dépasse tant ? Seigneur, éclaire nos intelligences sur les conversions que nous devons vivre, pour que nous ne soyons pas mauvais et adultères, mais petits et conduits par ton Cœur.
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