

HOMELIE DE LA MESSE DIMANCHE 11 MAI 2025
Je vais commencer par un mot en anglais et peut-être un autre en italien.
L’Évangile que nous venons d’entendre en ce dimanche du Bon Pasteur : « Mes brebis écoutent ma voix, je les connais et elles me suivent. »
Je pense au Bon Pasteur, spécialement en ce dimanche qui est si significatif dans le temps pascal. Alors que nous célébrons le début de cette nouvelle mission du ministère que l’Église m’a confiée, il n’y a pas de meilleur exemple que Jésus-Christ lui-même, à qui nous donnons notre vie et de qui nous dépendons. Jésus-Christ que nous suivons, il est le Bon Pasteur, et c’est lui qui nous donne la vie : le chemin, la vérité et la vie. Alors nous célébrons avec joie ce jour et nous apprécions profondément votre présence ici.
Aujourd’hui, c’est la fête des Mères. Je pense qu’il n’y a qu’une seule mère présente : bonne fête des Mères ! L’un des plus merveilleux exemples de l’amour de Dieu, c’est l’amour que les mères répandent, spécialement à leurs enfants et petits-enfants.
Ce dimanche est connu pour être spécial pour plusieurs raisons : l’une des premières que je mentionnerais, ce sont les vocations. Pendant les récents travaux des cardinaux, avant et après l’élection du nouveau pape, nous avons beaucoup parlé des vocations dans l’Église et de combien il est important que nous cherchions tous ensemble. D’abord et avant tout, en donnant un bon exemple dans nos vies, avec joie, en vivant la joie de l’Évangile, sans décourager les autres, mais plutôt en cherchant des moyens d’encourager les jeunes à entendre la voix du Seigneur, à la suivre et à servir dans l’Église. « Je suis le Bon Pasteur », nous dit-il.
Je n’ajouterai qu’un seul mot, également en italien, parce que cette mission que nous portons en avant n’est plus pour un seul diocèse mais pour toute l’Église : cet esprit universel est important. Et nous le retrouvons aussi dans la première lecture que nous avons entendue (Ac 13,14.43-52). Paul et Barnabé vont à Antioche, ils vont d’abord vers les Juifs, mais ceux-ci ne veulent pas écouter la voix du Seigneur, et ils commencent alors à annoncer l’Évangile au monde entier, aux païens. Ils partent, comme nous le savons, dans cette grande mission. Saint Paul vient à Rome, où, à la fin, lui aussi l’a accomplie. Un autre exemple du témoignage de bon pasteur. Mais il y a aussi dans cet exemple une invitation très spéciale pour nous tous. Je le disais aussi d’une manière très personnelle, ce que cela veut dire d’annoncer l’Évangile à tout le monde.
Courage ! Sans peur ! Tant de fois Jésus dit dans l’Évangile : « N’ayez pas peur. » Il faut être courageux dans le témoignage que nous donnons, par la parole et surtout par la vie : en donnant la vie, en servant, parfois avec de grands sacrifices pour vivre vraiment cette mission.
J’ai vu une petite réflexion qui me fait beaucoup penser, parce qu’elle ressort aussi dans l’Évangile. En ce sens, quelqu’un a demandé : « Quand tu penses à ta vie, comment expliques-tu là où tu es arrivé ? » La réponse donnée dans cette réflexion est aussi, en un certain sens, la mienne : avec le verbe « écouter ». Comme il est important d’écouter ! Jésus dit : « Mes brebis écoutent ma voix. » Et je pense qu’il est important que nous apprenions tous de plus en plus à écouter, pour entrer en dialogue. Avant tout avec le Seigneur : toujours écouter la Parole de Dieu. Puis aussi écouter les autres, savoir construire des ponts, savoir écouter pour ne pas juger, ne pas fermer les portes en pensant que nous possédons toute la vérité et que personne d’autre ne peut rien nous dire. Il est très important d’écouter la voix du Seigneur, de nous écouter les uns les autres, dans ce dialogue, et de voir vers où le Seigneur est en train de nous appeler.
Marchons ensemble dans l’Église, demandons au Seigneur de nous donner cette grâce de pouvoir écouter sa Parole pour servir tout son peuple.
REGINA CAELI
Chers frères et sœurs, bon dimanche !
Je considère comme un don de Dieu le fait que le premier dimanche de mon service comme évêque de Rome soit celui du Bon Pasteur, le quatrième du temps pascal. En ce dimanche, on proclame toujours à la Messe l’Évangile de Jean, au chapitre dix, dans lequel Jésus se révèle comme le vrai Pasteur, qui connaît et aime ses brebis et donne sa vie pour elles.
En ce dimanche, depuis soixante-deux ans, on célèbre la Journée mondiale de prière pour les vocations. Et en plus, aujourd’hui, Rome accueille le Jubilé des fanfares et des spectacles populaires. Je salue avec affection tous ces pèlerins et je les remercie car, avec leur musique et leurs représentations, ils rendent la fête plus joyeuse, la fête du Christ Bon Pasteur : oui, c’est Lui qui guide l’Église par son Saint-Esprit.
Jésus, dans l’Évangile, affirme qu’il connaît ses brebis, et qu’elles écoutent sa voix et le suivent (cf. Jn 10,27). En effet, comme l’enseigne le pape saint Grégoire le Grand, les personnes « répondent à l’amour de celui qui les aime » (Homélie 14, 3-6).
Aujourd’hui donc, frères et sœurs, j’ai la joie de prier avec vous et avec tout le Peuple de Dieu pour les vocations, spécialement pour celles au sacerdoce et à la vie religieuse. L’Église en a tant besoin ! Et il est important que les jeunes hommes et les jeunes femmes trouvent, dans nos communautés, accueil, écoute, encouragement dans leur chemin vocationnel, et qu’ils puissent compter sur des modèles crédibles de dévouement généreux à Dieu et aux frères.
Faisons nôtre l’invitation que le pape François nous a laissée dans son Message pour la journée d’aujourd’hui : l’invitation à accueillir et accompagner les jeunes. Et demandons au Père céleste d’être les uns pour les autres, chacun selon son état de vie, des pasteurs « selon son cœur » (cf. Jr 3,15), capables de nous aider mutuellement à marcher dans l’amour et dans la vérité. Et aux jeunes je dis : « N’ayez pas peur ! Acceptez l’invitation de l’Église et du Christ Seigneur ! »
La Vierge Marie, dont la vie fut toute une réponse à l’appel du Seigneur, nous accompagne toujours dans la suite de Jésus.
APRES LE REGINA CAELI
Frères et sœurs,
l’immense tragédie de la Seconde Guerre mondiale se terminait il y a 80 ans, le 8 mai, après avoir causé 60 millions de victimes. Dans le contexte dramatique actuel d’une troisième guerre mondiale par morceaux, comme l’a affirmé plusieurs fois le pape François, je m’adresse moi aussi aux grands de ce monde, en répétant cet appel toujours actuel : « Plus jamais la guerre ! »
Je porte dans mon cœur les souffrances du peuple ukrainien bien-aimé. Que l’on fasse tout ce qui est possible pour parvenir au plus vite à une paix authentique, juste et durable. Que tous les prisonniers soient libérés et que les enfants puissent retourner dans leurs familles.
Je suis profondément peiné par ce qui se passe dans la bande de Gaza. Que les combats cessent immédiatement ! Qu’une aide humanitaire soit apportée à la population civile épuisée, et que tous les otages soient libérés.
J’ai accueilli en revanche avec satisfaction l’annonce du cessez-le-feu entre l’Inde et le Pakistan, et j’espère que, par les négociations à venir, un accord durable pourra être atteint rapidement.
Mais combien d’autres conflits y a-t-il dans le monde ! Je confie à la Reine de la paix cet appel poignant, pour qu’elle le présente au Seigneur Jésus afin qu’il nous obtienne le miracle de la paix.
Et maintenant, je salue avec affection vous tous, Romains et pèlerins de différents pays. Je salue les membres de la British and Foreign Bible Society, le groupe de médecins de Grenade (Espagne), les fidèles de Malte, du Panama, de Dallas (Texas), de Valladolid, Torrelodones (Madrid), Montesilvano et Cinisi (Palerme).
Je salue les participants à la manifestation « Choisissons la vie » et les jeunes de la Fraternité Sainte Marie Immaculée et Saint François d’Assise de Reggio Emilia.
Aujourd’hui, en Italie et dans d’autres pays, on célèbre la fête des mères. J’envoie une chaleureuse salutation à toutes les mamans, avec une prière pour elles et pour celles qui sont déjà au Ciel.
Bonne fête à toutes les mamans !
Merci à vous tous ! Bon dimanche à tous !
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