Colère, quand tu nous tiens…

Elle déboule sans crier gare, bouscule tout sur son passage, comme un ouragan ! La colère s’exprime de mille façons, et elle peut bien dépasser la mesure. Nous en voyons tous les jours les excès : en famille ou au travail, sur l’autoroute ou sur un plateau de télévision, dans les cours de récréation ou à la Chambre des députés… Que celui qui ne s’est jamais mis en colère lève la main !

Dans la Bible, l’apôtre Paul nous met en garde, que nous soyons croyants ou non : « Si vous êtes en colère, ne tombez pas dans le péché ; que le soleil ne se couche pas sur votre colère. Ne donnez pas prise au diable ». Ainsi, pour Paul, la colère n’est pas un péché, mais elle peut nous y entraîner, si nous ne veillons pas sur notre cœur.

Que faire, alors, de cette colère stérile qui nous fait souffrir ? Comment en faire une force ? Il s’agit de lutter contre… toi-même pour sortir de ta propre prison, de ton présumé droit à la colère. C’est dans cette lutte que tu te construis et trouves la paix : agir sur soi, au lieu de réagir contre l’autre. La vraie réconciliation, affirme le pape François, « ne fuit pas le conflit, mais au contraire s’obtient dans le conflit, en le surmontant à travers le dialogue et la négociation transparente, sincère et patiente ».

Voici une proposition de 3 petits pas pour sortir de l’impasse :

– Reconnais que tu es le seul maître de ton sentiment et de ce que tu décides d’en faire, avec l’aide de Dieu.

– Attaque-toi au problème, et non à la personne. Par exemple, par la communication non violente, en exprimant à l’autre personne ce que tu attends d’elle, sans la juger.

– Fais confiance à la justice de Dieu qui, seul, sonde les cœurs et connaît toutes leurs intentions.

Bonne semaine et paix à toi !

Hélène Ginabat

« Moi, quand on m’en fait trop, je correctionne plus : je dynamite, je disperse, je ventile ! »

(Film : Les tontons flingueurs)